La fièvre aphteuse qui affecte les bovins continue de se propager à la vitesse d’un feu de brousse. Signalée au début dans la wilaya de Tébessa, aujourd’hui c’est pas moins de 16 wilayas qui sont touchés, selon le directeur des Services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Karim Boughalem.
Ces services viennent de recevoir des informations sur d’éventuels cas de contamination par cette maladie virale dans les wilayas de M’sila et Oum Bouaghi, a précisé ce responsable à l’APS affirmant que les laboratoires spécialisés s’attellent à confirmer ces nouveaux cas.
Jusqu’à lundi, les wilayas touchées par cette épidémie qui affecte les grands ruminants et ne se transmet pas à l’Homme, étaient Sétif, Chlef, Khenchela, Jijel, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arréridj, Djelfa, Blida, Alger, Bouira, Constantine, Batna, Médéa et Bejaia, selon les données du ministère.
Pour lutter contre la propagation de cette maladie virale, une opération nationale de vaccination a été lancée et a permis de vacciner 75 à 80% du cheptel bovin soit 1,6 million de têtes, précise-t-il. En outre, les services vétérinaires vont réceptionner prochainement 100.000 nouvelles doses du vaccin, portant ainsi les quantités disponibles au niveau national à 1 million de doses.
Introduction frauduleuse de bovins
M. Boughalem a affirmé, par ailleurs, que la propagation de la fièvre en Algérie s’explique par l’introduction frauduleuse d’animaux contaminés de la frontière tunisienne à Bir El Arch (Sétif). Il a affirmé également que l’opération d’indemnisation des éleveurs ayant déclaré les têtes d’ovins atteints de fièvre aphteuse sera entamée après l’évaluation des pertes.
L’éleveur bénéficie d’une indemnisation de 100% pour tout bovin atteint du virus de la fièvre aphteuse. 80% du prix réel du marché est octroyé par le ministère et 20% le sont après abattage et vente de la viande. Selon le même responsable, plus de 9.000 vétérinaires sont mobilisés pour faire des prospections dans les élevages pour prendre les mesures nécessaires, c’est-à-dire, l’abattage immédiat des animaux affectés, la désinfection et la vaccination autour des foyers.
