Le tribunal d’Alger a eu à statuer sur une affaire d’homicide volontaire, un crime commis à Bordj El Kiffan.
En cette journée une altercation verbale entre deux voisins, Mohamed âgé de 32 ans court chercher un bâton et assène un grand coup à tête de son voisin Samir âgé de 34 ans, du sang jaillit de sa tête, inondant son visage.
A la vue du sang Samir sort un couteau de sa poche et lui porte un coup de couteau au cœur. La victime s’écroule aussitôt et rend l’âme sur le champ. Les voisins ne peuvent que constater le décès du malheureux.
Samir est arrêté et écroué.Le jour du procès, en ce mois de décembre 2014, assis au box des accusés, Samir est accusé de meurtre.
Le président appelle à la barre Samir qui reconnaît avec regret son forfait.L’accusé se met alors à juger qu’il n’avait aucune intention de le tuer, qu’il voulait seulement se défendre, mais qu’il n’avait pas eu de chance.
« C’est mon destin, j’ai tué mon voisin dans un moment de colère, je n’avais nullement l’intention de le tuer. » Maintenant Samir laisse ses larmes couler, tout à coup, il prend conscience de son acte et du prix à payer.
Le représentant du ministère public demande que l’honorable cour prenne en considération la gravité des faits reprochés à l’accusé et requiert une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Samir pour homicide volontaire, en se référant aux articles 254-263 alinéa 3 du code pénal.
L’avocat de la défense, insiste sur l’absence de préméditation, il demande la clémence de la cour, en insistant sur le fait que son client était certes armé d’un couteau pour se défendre, à la vue du sang sur le visage, sous l’emprise de colère, il s’était saisi du couteau et avait frappé la victime sans intention de donner la mort, ne voulait nullement tuer son voisin, la preuve il ne lui a asséné qu’un seul coup de couteau.
A l’issue des délibérations, qui ont duré plus d’une heure, l’inculpé sera reconnu coupable d’homicide volontaire et se verra infliger une peine de 16 ans de prison.