16.000 taxis roulent dans la capitale, Les « 4X4 » font leur apparition

16.000 taxis roulent dans la capitale, Les « 4X4 » font leur apparition

Le parc des taxis ne cesse de croître à Alger. Leur nombre est passé de 13.000 voitures à 16.000 durant les deux dernières années. Mais ce qui est nouveau, c’est la multiplication des taxis « 4X4 » qui sillonnent Alger.

Des dizaines de taxis de type 4X4, généralement de marque « Duster » de la maison Dacia, sillonnent Alger, à leur bord de jeunes nouveaux « taxieurs » âgés souvent de moins de 35 ans. Ils sont désormais autorisés à exercer le métier de chauffeur de taxi. « C’est la direction des transports d’Alger qui vient de lancer ces nouvelles formes de taxi dans le cadre du recrutement des jeunes sans emploi », a indiqué Hamid, un jeune bénéficiaire de cette opération. C’est une première en Algérie. D’ailleurs, les Algérois ont été surpris par la présence des taxis de type 4X4.

Car, d’habitude, ce sont les véhicules de tourisme qui sont utilsés dans ce métier. Selon un autre chauffeur de taxi, la direction des transports d’Alger a engagé 3.000 nouveaux jeunes chauffeurs, et ce, pour résorber le manque à gagner et répondre aux besoins des usagers. La direction a, par la suite, procédé à une sélection de véhicules. Le choix des chauffeurs de taxi « 4X4 » a été enfin retenu. Il s’agit de jeunes chauffeurs âgés entre 22 et 30 ans, possédant un véhicule neuf, datant de 2010 et 2011, selon les exigences de la DTA. Ce choix porté sur ces jeunes chauffeurs n’a pas été du goût des autres candidats dont le dossier a été déposé bien avant pour l’obtention d’un permis de place.

Pis encore, il s’agit d’anciens chauffeurs de taxi qui, à un moment donné, ont abandonné leur métier pour des raisons personnelles. Ils trouvent des difficultés à reprendre l’activité, faute de véhicules neufs. C’est le cas d’Omar (15 ans d’expérience) qui a redéposé un nouveau dossier tout en possédant un permis de place. « La DTA a refusé d’accepter toutes mes requêtes, cette direction a choisi d’opter pour la jeunesse, et ce, pour créer de nouveaux postes d’emploi pour ces jeunes au détriment du métier », a-t-il déploré. Il s’acharne également contre ces nouveaux chauffeurs. « Ils ne connaissent même pas les principes les plus rudimentaires de ce service public ».

D’ailleurs, ils font, déjà, l’objet de plusieurs critiques de la part des clients à Alger, selon les propos de Hamid. Son collègue le soutient : « J’imagine mal comment un chauffeur, très jeune, parvient à connaître tous les lieux de la capitale ». Ces nouveaux chauffeurs de taxi ne se laissent pas faire et ripostent.

« Certes, nous ne connaissons pas Alger mais nous allons la connaître avec le temps », dira Nabil, nouveau chauffeur de taxi. Les usagers, quant à eux, ne sont pas exigeants. Ils réclament seulement la disponibilité des taxis vers toutes les destinations, tôt le matin ou tard dans la soirée sans oublier la qualité de service.

Abbas A. H.