Les Algériens sont de plus en plus nombreux à s’exiler au Canada pour suivre des cursus de formation. En effet, ils étaient à peine 300 étudiants algériens, il y a une dizaine d’années, à poursuivre des études dans le froid canadien.
Le chiffre a triplé en quelques années malgré le coût représentant les frais de scolarité. Entre 16 000 et 45 000 dollars pour une année scolaire.
La 4e édition du Salon Edu Canada, destiné aux Algériens intéressés par des études au Canada, a ouvert ses portes, hier, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, en présence d’Isabelle Roy, ambassadrice du Canada à Alger.
Les organisateurs tablent pour cette édition sur près de 5 000 visiteurs, entre étudiants intéressés et parents, et qui se sont préalablement inscrits sur le lien Web mis à cet effet par l’ambassade du Canada à Alger. « Lors de l’édition 2015, plus de 3 000 visiteurs ont arpenté les différents stands du salon», a indiqué Mme Roy, avec satisfaction. L’ambassadrice du Canada en Algérie fait également part de la disposition de son pays à partager son expertise avec l’Algérie dans le domaine de l’éducation.
Elle a précisé que l’objectif de cette manifestation est « d’accompagner et orienter de manière ciblée les personnes désirant mener des études au Canada ». Ajoutant que « les opportunités d’études sont ouvertes à diverses spécialités et à d’autres catégories que l’université ».
C’est avec le même élan qu’elle relève que la participation de 12 établissements d’enseignement supérieur et collèges post-secondaires « témoigne de la volonté de partager l’expertise du système éducatif canadien avec l’Algérie et, aussi, de la vigueur et du dynamisme des relations entre les deux pays ». Par ailleurs, nous avons appris que 354 000 étudiants étrangers poursuivent actuellement des formations au Canada. Sur ce total, 1 055 Algériens se sont inscrits au titre de l’année 2015, soit 0,29% des étudiants enregistrés. « Les inscriptions sont dans une courbe ascendante depuis au moins cinq ans », observe Jocelyn Guimond, conseiller commercial auprès de l’ambassade du Canada à Alger. La même appréciation positive est partagée par Mme Roy qui affirme qu’« il y avait seulement 300 étudiants algériens au Canada, il y a une dizaine d’années ». Le coût de la formation et les procédures d’inscription, jugées lentes, poussent les étudiants algériens à voir ailleurs malgré la réussite du système éducatif canadien. En effet, poursuivre des études au Canada n’est pas à la portée de tous, puisqu’il s’avère que les frais de scolarité d’une seule année oscillent entre 16 000 et 45 000 dollars.
Parmi les formations dispensées au Canada, les organisateurs nous ont affirmé que les cursus les plus en vue sont liés aux sciences sociales et sciences de l’administration, les technologies et la communication et de l’information, mais aussi les sciences technologiques et l’ingénierie, voire même les langues. Dans un autre registre, un représentant d’une école a souligné qu’en matière de statistiques, l’Algérie se classe après le Maroc et la Tunisie en termes de populations estudiantines au Canada. « Les trois pays comptabilisant un total de 7 000 étudiants inscrits au titre de l’année 2015 », nous indique notre interlocuteur. Douze établissements canadiens d’enseignement supérieur et collèges post-secondaires seront présents à ce salon de deux jours, à savoir l’université de Saint-Boniface, l’université du Québec à Montréal (UQAM), l’université du Québec à Rimouski (UQAR), l’université Laval, l’université Sainte-Anne, le Collège Boréal d’arts appliqués et technologie, le collège Canada, le Cégep Limoilou, le Consortium Avantage Ontario, le HEC Montréal, le Collège La Salle et La cité. Plusieurs séances d’information sur les programmes d’études seront offertes par les institutions et collèges post-secondaires en marge du salon. Des renseignements seront également fournis sur les permis d’études et autres exigences en matière de séjours d’études au Canada par le personnel de l’ambassade. Il y a lieu de souligner qu’après la Tunisie et l’Algérie, le salon Edu Canada jettera ses bases au Maroc.