L’Algérie plaide pour un accord équitable
Réaffirmer la position africaine unifiée et la disponibilité de l’Afrique à parvenir à un accord équitable était l’objectif de la réunion tenue par le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, Chérif Bahmani, à Copenhague. Par ailleurs, «la perte de confiance entre les Etats-parties dans cette conférence est une chose qui risque de faire beaucoup de mal à la question des changements climatiques dans le futur», a souligné le Président du groupe Afrique, M. Djemoui.
Ce dernier a expliqué que ce qui est suggéré au programme de la plénière qui s’est tenue hier ne prend en charge que le plan d’action de Bali, ignorant du coup le Protocole de Kyoto. S’il n’y a pas une prise en charge équilibrée dans les deux processus, le protocole de Kyoto finira par éclater.
Le président du Groupe a rappelé, dans ce sens, la position africaine consistant en le maintien des deux processus parallèles pour aboutir à des résultats distincts mais complémentaires aussi bien dans le protocole de Kyoto que le plan d’action de Bali, affirmant que le plan de Kyoto est fonctionnel et a donné ses premiers résultats, refusant ainsi que ce protocole soit «tué».
Interrogé au sujet de l’accord final sur lequel devrait déboucher la 15e conférence sur le climat, il a rétorqué qu’il y a beaucoup de risques. Concernant l’affaiblissement d’un processus pourtant construit il y a une quinzaine d’années, il a conclu que «la perte de confiance entre les Etats-parties dans cette conférence est une chose qui risque de faire beaucoup de mal à la question des changements climatiques».
Par ailleurs, l’Algérie, qui préside le Groupe africain des négociateurs sur le climat, coordonne la position commune africaine sur les changements climatiques dans les textes en négociation dans la capitale danoise. Le ministre algérien de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani a procédé à la présentation des éléments tirés de sa 2e série de consultations avec la présidente de la Conférence de Copenhague et ministre danoise chargée du Climat, le ministre indien chargé des Négociations sur le climat et le vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
Analysant avec ses pairs les derniers développements dans les négociations, notamment la mise sur la table des négociations de deux projets de texte, celui du plan d’action de Bali et celui du protocole de Kyoto, ainsi que le niveau de prise en charge du document élaboré à Copenhague par le Groupe africain.
Karima Adjemout