159 personnes interdites de quitter l’Algérie pour corruption

159 personnes interdites de quitter l’Algérie pour corruption
Corruption en Algérie

Entre 2020 et 2024, l’Office central de la répression de la corruption a été saisi de milliers d’alertes venues de tout le pays. En quatre ans, plus de 5 300 signalements ont été enregistrés, selon le bilan officiel publié par le Bureau.

Ce rapport dresse un état des lieux inédit de la lutte contre la corruption en Algérie, à travers des chiffres qui traduisent à la fois l’ampleur du phénomène et les efforts entrepris pour y faire face. Derrière ces statistiques, c’est tout un travail de veille, d’enquête et de transparence institutionnelle qui se dessine.

Lutte contre la corruption : plus de 5 000 signalements entre 2020 et 2024

L’Office central de la répression de la corruption a reçu 5 309 signalements sur la période 2020-2024. Parmi eux, 68 dossiers ont donné lieu à une enquête complète et à des mesures judiciaires. Ces investigations ont conduit à 159 interdictions de sortie du territoire national. Une décision prise dans le cadre de procédures liées à des soupçons de corruption ou d’abus de fonction.

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Dans le même sillage, l’office a prononcé 33 ordonnances de gel de comptes et d’opérations bancaires, 16 décisions de saisie immobilière, et procédé à 2 048 réquisitions à travers le territoire national. Ces actions, selon le BCLC, s’inscrivent dans la stratégie de consolidation de l’État de droit et de renforcement des mécanismes de contrôle.

Un site web au cœur de la transparence institutionnelle

L’office met aussi en avant la portée de son site web, devenu une vitrine de la transparence administrative. Depuis le 1er janvier 2025, la plateforme a enregistré plus de 46 000 visites provenant de 31 pays sur cinq continents.

  • 42 000 visiteurs viennent d’Algérie,
  • 877 d’Allemagne,
  • 537 de France,
  • 470 des États-Unis,
  • 126 d’Arabie saoudite,
  • 120 de Tunisie,
  • 114 d’Irak.

Ces chiffres traduisent un intérêt croissant du public pour le travail de l’Office. Mais aussi pour la question de la transparence dans la gestion publique.

Transparence et gouvernance : une priorité affirmée par les autorités

Dans son communiqué, l’office de lutte contre la corruption souligne que la publication de ces données « s’inscrit dans une démarche de transparence et de proximité avec le citoyen ». Conformément aux orientations des autorités publiques. L’objectif est double. Garantir le droit d’accès à l’information et renforcer la confiance entre l’administration et la population.

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En rendant ses activités accessibles au grand public, l’Office central de la répression de la corruption cherche à faire de la lutte contre la corruption un enjeu partagé. Où chaque citoyen peut jouer un rôle à travers le signalement, la vigilance et la diffusion de l’information.

Ce bilan, qui couvre quatre années d’activité, témoigne d’une montée en puissance dans les missions d’enquête et de prévention. Si les chiffres montrent que la corruption reste un défi persistant, ils reflètent aussi une volonté d’agir plus fermement, avec des outils plus visibles et une communication renforcée.