Baptisé du nom de la martyre Nadia Bouchouk, tombée le 7 février 1994 sous les balles des terroristes du GIA, la 7e promotion qui comprend 149 femmes inspectrices de police est sortie hier à l’Ecole de police de Aïn Bénian, en présence du DGSN, Hamel, et du ministre de l’Intérieur, Ould Kablia.
Des exhibitions ont été présentées par les femmes policières qui, au bout d’une année de formation, ont prouvé leur maîtrise des techniques de combat et leur parfaite connaissance en armes automatiques. Cette nouvelle promotion de femmes policières va booster la présence de la femme algérienne au sein du corps de la police. Aujourd’hui, le nombre des femmes policières est de 10 000, ce qui représente une moyenne de 10% par rapport aux effectifs que compte la police. Ces femmes, déterminées à faire face aux multiples dangers qui guettent la société, seront engagées dans les brigades de la police judiciaire. Elles seront mobilisées également au niveau des frontières, mais surtout dans les milieux urbains, afin de traquer les réseaux de crime. Selon la DGSN, l’Ecole de police de Aïn Bénian a passé deux étapes dans son histoire. La première, allant de 1991 à 1998, durant laquelle l’école a été dans l’obligation de recruter en urgence des policiers afin de faire face au terrorisme islamiste violent. Depuis 1998, cette école s’est développée, se basant sur des formations plus avancées, c’est-à-dire professionnelle. En 2004, l’Ecole de police a connu la première promotion de femmes policières, aujourd’hui c’est la septième, et sûrement pas la dernière. Aujourd’hui, le phénomène du banditisme a pris des proportions alarmantes, raison pour laquelle l’Ecole de Ain Bénian a été contrainte de former des femmes policières capables de faire face à cette situation. Ces femmes en tenue bleue seront affectées un peu partout dans les villes algériennes, afin de faire face aux multiples menaces. Parmi ces dangers, la contrebande, le trafic d’enfants et bien entendu le terrorisme.
Sofiane Abi