Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a affirmé hier à Alger, que les 150 milliards de DA alloués à l’entretien du réseau routier national au titre du quinquennat 2010-2014, témoignaient de l’importance accordée à cette activité.
« L’entretien des routes qui était considéré, dans le passé, comme le parent pauvre du secteur des travaux publics, est placé actuellement au coeur de sa politique de développement », a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse après la mise en service d’un viaduc érigé sur la route menant de Chéraga à Ain Benian via les Dunes (Ouest d’Alger).
M. Ghoul a affirmé, par ailleurs, qu’une grande partie des recettes qui proviendront du péage de l’autoroute sera utilisée pour l’entretien de cette infrastructure. A une question sur la gestion de cette autoroute, le ministre a expliqué: « nous avions plusieurs options dans ce domaine et nous avons opté pour une gestion en partenariat entre l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et une société étrangère spécialisée que nous allons sélectionner prochainement ».
« Il faut reconnaître que nous n’avons aucune expérience en matière de gestion des autoroutes. Nous allons donc nous baser sur la formation pour préparer un personnel qualifié dans ce domaine et pouvoir gérer, dans 5 ou 10 ans, cette autoroute de plus de 1.700 km (y compris pénétrantes et bretelles) avec des compétences algériennes », a-t-il ajouté. Aussi, le ministre n’a pas omis de souligner les efforts consentis pour développer l’entretien des routes en Algérie, indiquant que 507 maisons cantonnières avaient été réalisées au cours du quinquennat passé, et 108 autres sont programmées pour les cinq prochaines années.
Le ministère compte également, selon lui, construire un parc des engins utilisés dans l’entretien des routes dans chaque wilaya du pays. « L’Algérie ne possédait que 8 chasse-neiges au début des années 2000.
Elle dispose de plus de 200 actuellement », a-t-il dit, précisant qu’un guide comprenant les différentes techniques pour entretenir une route a été réalisé par le ministère au profit des communes. Des cycles de formations diplômantes sont, d’autre part, organisés régulièrement pour la mise à niveau des personnels chargés de la réfection des routes et des voies expresses.
« Nous sommes en train de nous rapprocher des normes mondiales qui préconisent d’entretenir annuellement 1/10 du réseau routier du pays », a-t-il indiqué. Concernant l’avancement des travaux au niveau des tronçons de l’autoroute connus pour la difficulté de leur terrain (environ 200 km), le ministre a expliqué qu’il se fait à un « rythme soutenu » dans certaines parties comme celle reliant El Harrouch à Skikda, à l’est du pays, et « délicatement » dans d’autres comme c’est le cas pour les tunnels de Bouzegza (Bouira).
M. Ghoul a affirmé, à ce sujet, que la réalisation des tunnels inscrits dans le cadre du projet de l’autoroute se fait conformément aux normes européennes qui accordent énormément d’importance à la sécurité des usagers. « Un bilan est établi chaque heure sur l’avancement des travaux de ces tunnels », qui devront être réceptionnés avant la fin de l’année.
S’agissant des équipements prévus pour cette autoroute, le ministre a rappelé que cinq stations services mobiles seront réceptionnées dans les prochains jours, alors que 14 autres sont en cours de réalisation par la société Naftal. Enfin, M.Ghoul a souligné que le viaduc de Chéraga, long de 277 mètres, a été conçu et réalisé par des compétence algériennes.
R.N.