Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, est en visite officielle en Algérie, à l’invitation de son homologue Mourad Medelci.
S’inscrivant dans le cadre de la poursuite du dialogue et de l’intensification de la concertation prévues par le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération unissant les deux pays, cette visite sera aussi une occasion d’évaluer l’état des relations bilatérales y compris dans le domaine économique.
Franco Frattini a, lors de l’entretien qui lui a été accordé par le chef de l’Etat, évoqué l’intérêt des entreprises économiques italiennes à participer «plus fort que par le passé et de manière beaucoup plus structurée au développement de l’Algérie». Toujours, selon lui, le premier magistrat du pays lui-même l’a informé des grandes lignes du programme quinquennal 2010-2014, auquel «l’Italie accorde de l’intérêt», confirmant «le soutien politique italien à l’Algérie dans le cadre de ses relations avec l’Union européenne (UE) et les négociations engagées pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)».
Cette visite du ministre italien des affaires étrangères est une occasion d’impulser une dynamique nouvelle aux relations entre les deux pays au plan économique. Relations qui n’avaient d’ailleurs jamais cessé et qui connaissent de plus en plus de développement. En atteste le nombre d’entreprises italiennes, 150 environ, évoluant en Algérie dans divers secteurs d’activités.
Ces sociétés sont très intéressées par le marché algérien, de plus en plus convoité par les opérateurs économiques étrangers. Présente dans les secteurs des travaux publics, de l’hydraulique, de l’énergie, des technologies, et des infrastructures routières, l’Italie s’emploie à transférer sa technologie et son savoir-faire comme c’est le cas des technologies sans tranchées qui ont fait l’objet d’un séminaire, il y a quelques mois à Alger, organisé par l’Institut italien pour le commerce extérieur (ICE).
Ce dernier initie régulièrement des rencontres entre hommes d’affaires algériens et italiens, des mises en relation d’affaires et fait participer les opérateurs algériens aux grandes foires et expositions organisées en Italie.Il faut rappeler qu’environ 40% des entreprises activant en Algerie sont versés dans les secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, 40% dans les travaux publics et 20% dans des équipements et commerce.
L’intérêt est aussi affiché pour le développement des partenariats dans le secteur ferroviaire et le transport maritime. A savoir aussi qu’avec l’achèvement du projet Galsi, les quantités de gaz qu’importera l’Italie à partir de l’Algérie atteindront les 40 milliards de m3/an sur une demande totale locale de 90 milliards de m3/an. Ce qui placera l’Algérie premier fournisseur de gaz de l’Italie.
Au niveau des échanges commerciaux, l’Italie a une place importante. En 2009, et au vu de la crise mondiale qui a sévèrement touché les économies européennes, la structure des échanges commerciaux algéro-italiens a été sérieusement touchée. Le volume des échanges entre les deux pays a donc baissé, passant de 3 milliards d’euros en 2008 à 2,5 milliards d’euros en 2009.
L’Italie, faut-il le signaler, est le deuxième fournisseur de l’Algérie et exporte vers notre pays des biens d’équipement pour l’essentiel.