à Jamais, sans doute, depuis la création de la Ligue des champions Orange, les demi-finales n’avaient proposé un tel plateau. Sur la ligne de départ ne figurent que des anciens champions : Al Ahly (six fois), le TP Mazembe (trois fois), la JS Kabylie (deux fois) et l’Espérance de Tunis (une fois).
Autant dire que tout pronostic reste difficile aussi bien entre Al Ahly et l’Espérance qu’entre le TP Mazembe et la JS Kabylie. Chaque confrontation s’annonce d’autant plus ouverte que les enjeux sont multiples : une nouvelle couronne pour chaque prétendant, une participation au championnat du monde des clubs aux Emirats arabes unis, devenu un rendez-vous incontournable et la prime au vainqueur est de 1 500 000 $.
Al Ahly vise le socre final
Les Egyptiens, bien que moins brillants cette saison, viseront une sept finale en six ans, mais il leur faudra se défaire d’une équipe tunisienne résolue à redevenir riene d’Afrique ce qu’elle n’est pas parvenue à faire depuis 1994, année de son unique succès dans l’épreuve. Les deux clubs se sont rencontrés la dernière fois, il y a trois ans, lors des matches de poules. Au Caire, les Egyptiens avaient donné la leçon aux Sang et Or, l’emportant par
3 à 0. Au retour, les Espérantistes avaient gagné beaucoup plus difficilement (1-0). Sur ce qui s’est passé ces dernières semaines, les données sont un peu différentes dans la mesure où les Tunisiens ont effectué un parcours presque parfait, ne s’inclinant qu’une seule fois à Lubumbashi, contre le TP Mazembe (1-2). L’attaquant nigérian Michael Eneramo s’est ouvert à de multiples reprises le chemin des buts. Il est dans une forme parfaite et sera un des atouts majeurs de son équipe, capable de donner bien du souci à la défense cairote.
Le TP Mazembe, le tenant ne fait plus peur
Toujours privé de Trésor Mabi Mputu et de Guy Lusadisu, suspendus pour une année par la FIFA après les incidents ayant émaillé le tournoi de la CE CAFA où le club était invité au mois de mai dernier à Kigali, le TP Mazembe, champion sortant, n’affiche pas le même tempo que la saison passée.
Ses victoires ont été plus laborieuses, acquises devant son public du Stade de la Kenya. Il a même concédé une fois le nul à l’Entente de Sétif (2-2), terminant à la deuxième place du groupe A, à deux points derrière l’Espérance.
L’entraîneur sénégalais, Lamine N’Diaye, qui a remplacé le Français Diego Garzitto, sait que la tâche sera ardue car la Jeunesse sportive de Kabylie a terminé en tête des matches de poules, totalisant 14 points pour quatre victoires et deux nuls.
La JSK et l’Espérance en outsiders
La Jeunesse sportive de Kabylie a réussi un époustouflant parcours dans la phase des poules et s’est classée première parmi les grosses cylindrées d’Afrique avec, à la clé, une meilleure défense et aucune défaite concédée. Les Canaris ont des qualités et des atouts à faire valoir dans cette Ligue des champions qui tient en haleine tous les Kabyles. Les coéquipiers d’Amine Aoudia sont tous déterminés et motivés à rempoter ce prestigieux trophée qui leur ouvrira d’autres horizons.
Leur force réside dans leur volonté et leur rage de vaincre, et surtout l’état d’esprit magnifique dans le groupe. L’équipe algérienne a tracé un remarquable parcours à l’extérieur s’imposant à Ismaïlia (1-0) et allant partager les points avec Al Ahly (1-1) et Heartland (1-1).
Le Suisse Alain Geiger est convaincu que son équipe a toutes les qualités pour poursuivre dans cette voie à Lubumbashi. «Leur point fort, analyse-t-il, c’est leur ligne d’attaque à trois hommes. Leur point faible, c’est la défense. A nous de savoir en profiter.
Un bon résultat là-bas n’est pas un challenge insurmontable.» Dans le camp des Congolais, l’équipe pourra compter sur le retour d’Hugues Bedi, alité la semaine dernière suite à une crise de paludisme. Kasongo Ngandu, Joël Kimwaki et le Camerounais Narcisse Ekanga qui avaient été malmenés lors du match de Super Ligue contre l’AS V.
Club semblent rétablis, sans oublier le probable retour de l’international zambien, Hichani Himonde, blessé le 15 août dernier. Les Tunisiens de l’Espérance nourrissent eux aussi l’espoir de brandir le sacre africain.
Sorti leader d’un groupe de la mort où figurent notamment le TP Mazembe, le tenant du titre et l’ES Sétif, le favori, la formation de Benzarti est capable de damer le pion aux Cairotes du Ahly pour pouvoir aborder la finale avec beaucoup plus de détermination. L’EST a également les potentialités pour finir champion de l’épreuve
