Une quinzaine d’agréments seront octroyés au courant de ce mois de septembre à de nouveaux producteurs d’eau minérale qui s’ajouteront ainsi au 38 qui sont déjà opérationnels.
Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, qui était hier l’invité du forum de Liberté précisera, en ce sens, que ces nouveaux agréments seront attribués au terme de la réunion d’une commission ministérielle qu’il préside lui-même et qui se tiendra au courant de la deuxième quinzaine du mois en cours. Les membres de cette commission se pencheront sur l’étude d’une vingtaine de dossiers de demande d’agrément.
Toutefois, selon le ministre, une quinzaine de dossiers réunissent les conditions nécessaires devant permettre à leurs propriétaires de bénéficier d’un agrément pour l’exploitation et la commercialisation des eaux minérales. Abdelmalek Sellal, qui mettra l’accent sur le fait que l’eau minérale commercialisée en Algérie est conforme aux normes exigées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a également tenu à informer que le département qu’il dirige a déjà octroyé 45 agréments en la matière, faisant comprendre ainsi que 7 bénéficiaires n’ont pas accédé à la phase opérationnelle.
L’orateur, qui déplore que tant d’agréments attribués n’a pas eu d’impact en termes de baisse des prix, s’est aussi expliqué sur la pénurie enregistrée dernièrement, plus particulièrement au niveau d’Alger, où une augmentation de 5 DA sur la bouteille d’eau minérale a été décidée par les revendeurs, alors que celle-ci était disponible. Selon Abdelmalek Sellal, cette pénurie est due à la hausse de la demande durant le mois de Ramadhan qu’il faudra aussi conjuguer avec le départ en congé de beaucoup de travailleurs de ce secteur.
Les barrages remplis à 68,5%
Sur un autre chapitre, l’invité du forum de Liberté s’est montré on ne peut mieux rassurant quant à la disponibilité des ressources hydriques en Algérie. Il en veut pour preuve le taux de remplissage des barrages qui est de l’ordre de 68,5%, faisant savoir aussi que 14 barrages sont actuellement en cours de réalisation, ce qui portera à 85 le nombre de ces infrastructures à l’horizon 2015.
En termes de ressources hydriques, l’Algérie dispose aujourd’hui de quelque 7,5 milliards m3. Grâce aux efforts de développement engagés par le département des ressources en eau, l’on peut atteindre les 9,5 milliards m3 annuellement en termes de disponibilité de la même ressource. Abdelmalek Sellal dira que ces années – le début des années 2000 – où un manque criant d’eau a été enregistré, à telle enseigne que le gouvernement avait songé à deux reprises à recourir à l’importation de cette ressource par bateau,
relève à jamais du passé. Il se réjouit d’ailleurs du fait qu’au jour d’aujourd’hui, 95% de la population algérienne est reliée à des réseaux de distribution d’eau potable. Globalement, il affiche aussi une satisfaction pour ce qui est des résultats obtenus dans le domaine de la gestion déléguée de la ressource hydrique, confiée notamment aux sociétés Seal et Suez, tout comme il assure du transfert du savoir qui se fait au profit des cadres algériens dans ce domaine.
Concernant le programme de réalisation des stations de dessalement d’eau, le ministre a annoncé la mise en service, avant la fin de l’année, de la station de Bethioua à Oran, de même que le lancement de la station d’El Tarf, prévu à la même période.
Karim Aoudia