Si l’Aid est synonyme de fête, pour les habitants des grandes villes, pour certains il rime aussi avec pénuries. C’est systématique, les trois ou quatre jours qui suivent la fin du mois de Ramadhan, c’est opération rideaux baissés. Ni Boulangeries, ni alimentation générale, ni même pharmacies de garde.
C’est la galère garantie pour ceux qui n’ont pas pris la précaution de stocker leurs provisions pour ces jours de grande disette. Pourtant, ces commerçants sont tenus d’assurer un service public. L’Union des artisans et commerçants algériens, les syndicats des commerçants ont beau instauré des permanences, rares sont les magasins qui s’y plient.
Qu’en sera t-il cette année ? Le ministère du commerce a pris les devants en décidant de réquisitionner 15.675 commerçants. Le nombre de permanenciers pour l’Aid de 2014, répartis sur neuf directions de commerce (DC) régionales, a augmenté de près de 15% par rapport à l’année dernière.
Plus de 3.000 boulangers ouvriront, selon un communiqué du ministère de tutelle, pendant ces deux jours fériés à travers les régions d’Alger, Blida, Annaba, Sétif, Oran, Saida, Batna, Béchar et Ouargla. Les épiciers et les marchands de fruits et légumes mobilisés pour la circonstance sont au nombre de plus de 8.200, en hausse de 16% en comparaison à 2013.

Pour les autres activités commerciales, le département de M. Amara Benyounes a établi une liste de 4.285 commerçants. 270 unités de production font partie des entités retenues pour assurer la permanence. Une permanence que le Département de Benyounès tient à faire respecter, puisque 883 brigades seront de quart pour effectuer des contrôles.