Quelque 140 exposants ont pris part, jeudi à Béni-Maouche, à 65 km au sud de Béjaïa, au coup d’envoi de la 12ème édition de la fête de la figue, inaugurée dans une ambiance festive et en présence d’une foule des grands jours.
A caractère éminemment commercial, l’occasion est opportunément saisie pour célébrer collectivement ce fruit rustique, décliné dans un éventail de couleurs (verte, violette ou noire, jaune), de variétés, (taamriwt, azendjer, taboukalt, etc.) et de calibres dont l’étalage a manifestement ravi.
Les visiteurs, tout contents de chiner, déguster et acquérir les plus beaux spécimens et les producteurs, enjoués déjà à l’idée d’écouler, à l’occasion, la grande partie de leur récolte.
« La saison a Ă©tĂ© bonne en qualitĂ© et en quantitĂ© », se rĂ©jouit le directeur des services agricoles, Bouaziz Noui, expliquant ce succès par « une combinaison de facteurs, mĂŞlant Ă la fois les conditions mĂ©tĂ©orologiques et hygromĂ©triques que celle en rapport, avec l’amĂ©lioration des conditions techniques de production et le savoir acquis en terme de suivi ».
La production globale (figue sèche, figue verte) a atteint plus de 90.000 quintaux contre 65.000 en 2013 et moins de 50.000 précédemment et qui a amené d’ailleurs, à l’annulation de la 10eme édition.
Pour cette saison, tous les indices sont au vert, renforcĂ©s au demeurant par l’aboutissement du projet de labellisation de la figue de BĂ©ni-Maouche, retenue Ă l’instar de l’huile d’olive de Mascara et de la datte de Tolga (Biskra) pour bĂ©nĂ©ficier d’une reconnaissance et d’un appui publics. « C’est une affaire de semaine », a tenu Ă rassurer M.Bouaziz, qui en mesure l’impact en termes de mobilisation et d’émulation des producteurs locaux en vue de relever le dĂ©fi de la qualitĂ© et de perspective, notamment le placement de leur produit sur le marchĂ© mondial.
Mais pas seulement. L’objectif nourri, par ailleurs, vise à diversifier la transformation du fruit qui de plus en plus suscite de l’intérêt et des innovations.
L’occasion de cette fête en a montré toute la pertinence avec des tentatives et des initiatives pour le moins prometteuses.
Outre la traditionnelle confiture, il y a désormais une pléiade d’autres produits arrivés sur le marché, dont la vedette reste la figue fourrée ou enrobée de chocolat.
Il y a aussi des beignets, des gâteaux faits à base de poudre de figue.
Et la promesse d’en accroitre l’éventail est rĂ©el. « Il y a un effort d’introduction des produits dĂ©veloppĂ©s dans le pourtour mĂ©diterranĂ©en et il y a aussi un effort local d’imagination et d’innovation », s’est rĂ©joui un producteur qui subordonne, toutefois, le dĂ©veloppement global de la filière Ă la mobilisation de nouveaux moyens, notamment la disponibilitĂ© des tracteurs Ă chenilles dans les rĂ©gions montagneuses.
« Le produit est valorisĂ© et suscite de l’enthousiasme, il faut saisir l’opportunitĂ© de se mettre Ă niveau au plan international », a-t-il dit.