Les 19 films retenus à concourir pour l’Olivier d’or sont des productions de jeunes réalisateurs algériens traitant de sujets d’actualité
Cette 13e édition apporte beaucoup de nouveautés, comme les ateliers ainsi que le marché du film qui se tient durant le festival.
Le Festival national du film amazigh s’est ouvert dans un climat festif, samedi à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou avec la présence des autorités officielles de la wilaya, à leur tête le wali, Abdelkader Bouazghi ainsi que Slimane Hachi, représentant du ministère de la Culture.
La fête aux couleurs du cinéma était en effet au rendez-vous. Cette 13e édition apporte, par ailleurs, beaucoup de nouveautés, comme les ateliers ainsi que le marché du film qui se tient durant le festival. Des innovations qui, en fait, ne sont pas parvenues à faire oublier à de nombreux présents et hommes de cinéma, l’absence remarquée des frères marocains. Nombreux ceux qui parmi le public exprimeront leur tristesse de l’absence des réalisateurs marocains qui ont, depuis le lancement du festival en 1999, apporté une grande expérience aux techniciens algériens. On se rappelle beaucoup des films marocains qui ont plu énormément au public algérien, et, ce n’est surtout pas la présence des films égyptiens qui pourra effacer l’ombre du film marocain qui planera sur le festival jusqu’à la fin. C’est aussi, selon beaucoup de techniciens, un manque à gagner en matière d’expérience. Les Marocains, par les échanges et les contacts, durant les précédentes éditions de ce festival, apportaient beaucoup aux réalisateurs algériens en matière de connaissances cinématographiques. Ils décrocheront d’ailleurs beaucoup de trophées et les félicitations des jurys. Par ailleurs, malgré cette absence remarquée qui privera indéniablement le film amazigh de sa dimension transnationale, voire internationale, la 3e édition du Fcnafa promet beaucoup de surprises.
Les 19 films retenus à concourir pour l’Olivier d’or sont des productions de jeunes réalisateurs algériens traitant de sujets d’actualité. Autre bonne nouvelle pour cette année, les jeunes réalisateurs bénéficieront de cycles de formations encadrés par Anne-Marie Poucet, responsable du Festival international du film d’Amiens. L’industrie du cinéma aura également son marché auquel prendront part les boîtes de production ainsi que l’Entreprise nationale de télévision. Enfin, ce festival qui contribue indéniablement au rayonnement de la culture amazighe en général, devrait être mis à profit par la gent du 7e art pour pousser les pouvoirs publics à ressusciter les salles de cinéma et encourager la diffusion du film sur des supports modernes. Vava Moh qui a décroché l’Olivier d’or de la 12e édition a disparu, faute de salles de cinéma. En effet, hormis le cinéma Mondial rouvert et transformé, à la joie du public, en cinémathèque, toutes les autres salles de cinéma de la ville de Tizi Ouzou ont baissé rideau. C’est là aussi un autre combat qui attend les amoureux du cinéma, mais c’est un effort qui dépasse les quelques jours du festival.