Les souscripteurs s’interrogent pourquoi le projet qui a atteint juste un taux d’avancement de 40%, est à l’arrêt et n’arrive pas à redémarrer quatre années après son lancement.
Les souscripteurs des 130 logements LSP à Boufarik ont observé avant hier un sit-in devant le siège de la daïra pour protester contre l’arrêt des travaux du projet depuis 2012. Contraint de payer en une seule fois les deux tranches du prix de logement de type F3 estimé à 1,8 million de DA, les souscripteurs s’interrogent pourquoi le projet qui a atteint juste un taux d’avancement de 40%, est à l’arrêt et n’arrive pas à redémarrer quatre années après son lancement.
“Le chef de daïra n’a pas la culture du dialogue et de la concertation. Il nous a juste reçus pour appeler les policiers afin de nous faire sortir du bureau”, ont affirmé les protestataires. “Le comble c’est qu’il nous a confirmé que c’est la première fois qu’il traite notre dossier. À qui faut-il s’adresser pour avoir des réponses concrètes sur nos logements que nous attendons depuis plus d’une décennie”, lance le porte-parole des souscripteurs.
Ce dernier explique que la liste des souscripteurs ne comporte que 80 bénéficiaires de la ville de Boufarik et le reste sont venus de d’autres wilayas grâce à des “connivences” des services de la daïra et du promoteur. “Pourtant les demandeurs de logement ne manquaient pas à Boufarik. Allez voir la liste d’attente. Ce sont des milliers de Boufarikois qui espèrent que leurs dossiers seront pris en charge dans la longue liste additive des demandeurs de logement LSP. Pourquoi, et pour quelle raison ils ont éliminé les habitants de la ville de Boufarik ? Pour faire profiter d’autres personnes qui sont venus des autres wilayas”, s’interroge le porte-parole.
“Nous avons payé les deux tranches sans signer le contrat de vente sur plan. La superficie initiale du logement était prévue de 80 m² mais le promoteur l’a réduite à 68 m². Qui le contrôle ? Qui fait le suivi des travaux?”, dira- t-il encore. L’autre projet de la même formule (LSP) est lancé également à Boufarik dans le quartier des Jésuites depuis l’année 2012 et tarde à être achevé pour des raisons “techniques dues à la remontée des eaux”. Les travaux ont repris à une cadence très lente. Selon le porte-parole des souscripteurs des 130 logements : “La plupart des souscripteurs de ce projet ne sont pas de Boufarik. Les passe-droits, les interventions, la corruption sont les seules méthodes utilisées par les services de la daïra pour obtenir d’elle un logement LSP. Je défie quiconque de prouver le contraire”.
Dans un conseil de wilaya, Abdelkader Boughazgui, wali de Blida qui avait examiné la situation des projets de logement dans la wilaya, a donné des instructions fermes au chef de daïra de Boufarik et aux promoteurs de logements d’assainir la situation des projets en souffrance. Il a même averti de sévir et de transférer le dossier à la justice si le chef de daïra et les promoteurs n’arrivent pas à trouver une solution.
