12E forum d’Alger, La santé va mal en Algérie

12E forum d’Alger, La santé va mal en Algérie
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La compétence existe, les moyens non

Les communicants ont présenté des rapports non complaisants.

C’est en présence d’éminentes personnalités du monde médical que le cabinet de «Conseil en stratégie et communication «Emergy» a organisé hier le «12ème Forum d’Alger». De nombreux représentants du secteur tant au niveau ministériel des secteurs de la santé et du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ainsi que des universitaires, ont assisté à cette rencontre.

Organisé sous le thème: «Quel système de santé pour l’Algérie de demain?», ce forum comprenait, dans son programme de travail d’un jour, deux tables rondes. La première était animée par les professeurs Jean-Paul Grangaud, Kamel Bouzid et Farid Chaoui qui ont présenté une communication respectivement sur «L’état des lieux», «Plan anticancer» et «Les défis à venir».

La seconde table ronde a planché sur «la dimension économique et industrielle et le financement du système de santé» en Algérie. Quatre conférenciers ont présenté chacun une réflexion sur ce thème. Il s’agit de Boumediene Derkaoui, P-DG de Saïdal, Malik Aït Saïd, P-DG de Propharmal, d’un représentant de Saïdal et enfin Mme Samira Bakhti, représentante du groupe d’initiative citoyenne «Nabni».

Dans un constat généreux et sans complaisance, qui ouvre des pistes pour le futur dans une stratégie globale, celle de l’Algérie de 2030 ce, en fonction des moyens environnementaux internationaux, le professeur Farid Chaoui a fait une approche positive sur le bilan du secteur. Parlant de financement, il a suggéré que le citoyen se prenne lui-même en charge, cependant a-t-il dit, sa contribution doit être proportionnelle à son salaire.

Le professeur Chems Eddine Chitour interrogé en marge du symposium a loué les interventions remarquables des intervenants qui ont tracé un tableau réaliste de l’état des lieux tout en proposant des pistes de réflexion Pour sa part, il pense que la santé est un chantier qu’il faut ouvrir sans délai et imaginer la médecine de l’Algérie du futur. Il est vrai que dans la réalité la médecine profite en priorité aux personnes aisées ou étant «introduites».

Il pense que pour avoir une médecine de qualité, il ne faut pas avoir peur de se remettre en question par une expertise externe. Enfin, l’apport de la diaspora sera plus que jamais sollicité si une vision du futur était mise en place.

Le manque flagrant de communication a été soulevé durant cette rencontre, quant à notamment l’absence de spots télévisés destinés à l’éducation des enfants et à l’augmentation du budget consacré à la prévention et le dépistage, ce qui serait beaucoup moins onéreux que le coût d’un traitement.

D’aucuns parmi les intervenants ont suggéré le recours aux génériques, des centres de soins proches des domiciles des malades et l’égalité pour tous dans les soins.