12e congrès de l’UGTA en janvier prochain : Les masques de la convergence

12e congrès de l’UGTA en janvier prochain : Les masques de la convergence

Les travaux du 12e congrès (en retard de deux ans) de l’UGTA prévu durant la première semaine de janvier ne seront pas tout repos. A la différence des précédentes assises, les détracteurs de la première organisation syndicale du pays ne se trouvent pas en son sein. Mais en dehors de ses structures. En fait, ce sont des syndicalistes qui ont été exclus de l’organisation par la direction nationale pour de multiples raisons, dont l’indiscipline.

Ils se sont constitués dès 2005 en Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS) et se préparent à organiser un rassemblement devant la Centrale syndicale pour exiger le départ de la direction nationale, mais aussi à tenir un congrès parallèle alors même qu’ils sont en rupture de banc. Toutefois, ils persistent et signent forts, selon eux, des textes de l’organisation qui leur confèrent la légalité, « contrairement à l’actuelle direction qui a violé tous les textes, à commencer par la dissolution de la Commission exécutive nationale », (la plus haute instance entre deux congrès- Ndlr). De l’autre côté, l’on affirme que l’installation de la commission de préparation du congrès s’est faite en parfaite conformité avec les textes de l’organisation.

Dirigée par l’ex-secrétaire général des douanes algériennes, la CNRS n’a pas dévoilé les voies et moyens qu’elle compte utiliser pour la tenue du congrès parallèle, dès lors que jusqu’à présent, personne n’a entendu parler de la tenue de congrès régionaux pour désigner et/ou élire des délégués. Pour autant, Ahmed Badaoui n’en démord pas de déloger Abdelmadjid Sidi Saïd et les membres du secrétariat national, qu’il accuse d’être des affairistes, des locaux de l’ex-foyer civique et prendre les commandes de l’organisation syndicale. A la Maison du peuple, les bureaux sont en pleine effervescence en raison des préparatifs des prochaines assises. Les occupants affichent une certaine sérénité n’ayant cure de ce qui pourrait se tramer au sein de la CNRS. Cependant, quelques cadres ne cachent pas leur crainte de voir le congrès perturbé par des troubles non pas en raison de la concurrence qui pourrait surgir entre les potentiels candidats, mais plutôt par une intrusion des membres de la CNRS .