Une affaire d’arnaque immobilière éclate à Cheraga ! Plusieurs victimes, une entreprise fantôme et une mise en cause introuvable.
Ce lundi, le tribunal de Cheraga a traité une affaire qui mélange promesses de partenariats internationaux, investissements immobiliers et manœuvres frauduleuses soigneusement préparées. Au centre du dossier, une femme présentée comme gérante d’une société algéro-turque, aujourd’hui poursuivie en son absence pour escroquerie après avoir soutiré 1,25 milliard de centimes à un investisseur.
L’audience, menée sans la prévenue, a dévoilé un mode opératoire bien huilé où l’apparence de légalité servait de façade à ce que la justice considère comme une opération d’arnaque dirigée contre plusieurs personnes.
Une rencontre dans un salon professionnel et un faux partenariat qui inspire confiance
Selon la plainte déposée auprès du juge d’instruction, l’affaire commence lorsqu’un investisseur rencontre la femme lors d’un salon professionnel. Elle se présente comme cheffe d’une société algéro-turque spécialisée dans l’investissement immobilier en Algérie et en Turquie. Le discours est convaincant, les opportunités paraissent solides.
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Elle l’invite ensuite à son bureau à Ouled Fayet. C’est là que l’investisseur dit avoir remis 1,25 milliard de centimes en espèces, dans le cadre d’un prétendu accord de partenariat. En échange, elle lui remet un reçu signé portant le cachet de la société « Taj Istanbul », rapporte le média Ennahar.
Souhaitant s’assurer du sérieux de l’entreprise, il contacte le Centre national du registre du commerce. La société existe réellement. Elle appartient entièrement à la prévenue en Algérie, et elle détient 49 % de sa filiale en Turquie. Un élément qui l’a conforté dans son choix.
Bureaux fermés, dirigeante introuvable et d’autres victimes identifiées : le parquet requiert cinq ans de prison ferme
Mais quelques semaines plus tard, tout bascule. Les bureaux ferment brusquement, l’activité cesse sans explication, et la femme devient injoignable.
L’avocat de la victime affirme que l’enquête a révélé d’autres cas similaires, où des particuliers auraient subi la même arnaque, avec des sommes versées dans des conditions comparables.
Il précise aussi avoir réussi à contacter la mise en cause avant sa disparition. Selon lui, elle aurait affirmé « n’être qu’une employée » et que l’argent pourrait être récupéré « en Turquie ». Une déclaration qui, selon la partie civile, confirme la volonté de tromper.
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Face au préjudice subi, la victime demande à être reconnue comme partie civile et réclame 3 milliards de centimes de dommages et intérêts.
Le procureur a requis une peine de cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende de 500 000 dinars, le tout par contumace, la prévenue ayant refusé de comparaître. L’affaire sera ainsi tranchée prochainement.
