Depuis le début de l’année 2013, les services de sécurité, tous corps confondus, ont saisi près de 30 tonnes de cannabis ! Et 85 % de la production marocaine de kif transitent par la frontière ouest de l’Algérie. Une «marchandise » destinée à être écoulée en grande partie sur le territoire algérien et dans les pays voisins.
La machination des réseaux marocains de trafic de drogue contre l’Algérie poursuit son inquiétant chemin.
uite aux records enregistrés en 2012, année au cours de laquelle les services de sécurité ont saisi, au total, plus de 140 tonnes de kif traité aux quatre coins des frontières algériennes, l’année 2013 risque fort de connaître le même scénario, d’autant que nous en sommes déjà à 30 tonnes de résine de cannabis saisies en seulement quatre mois. Pis, les dernières 48 heures ont été révélatrices d’une situation alarmante à nos frontières ouest et sud-ouest.
A Tlemcen et Adrar, 12 tonnes de cannabis ont été découvertes par les gendarmes, douaniers et policiers lors d’opérations et autres contrôles.
En effet, les gendarmes de l’escadron de sécurité routière (ESR) de Tlemcen ont intercepté, ce dimanche, lors d’un point de contrôle sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de la déviation menant vers la ville de Maghnia, un camion venant de cette localité et se dirigeant vers la capitale des Zianides. La fouille effectuée a permis la découverte de 81 quintaux de kif traité dissimulés dans des briques.
Le conducteur, le véhicule ainsi que les stupéfiants ont été remis à la section de recherches qui a ouvert une enquête. Quelques heures après ce coup de filet, les gendarmes d’Adrar ont réussi, pour leur part, à mettre la main sur une importante quantité de kif traité estimée à 4 tonnes.
Des saisies record dans un contexte délicat. Il est clair que les réseaux marocains de trafic de drogue agissent, désormais, avec une stratégie plus adaptée au contexte régional.
A l’exemple, depuis le début de ce que l’on appelle le «printemps arabe», les réseaux marocains ont triplé leurs activités en inondant l’Algérie de tonnes de drogue.
Ainsi, la rébellion qui a éclaté au Nord-Mali en mars 2012 et, avant cela, les soulèvements populaires qui ont eu pour théâtre la Tunisie et la Libye en 2011 et 2012 ont été des occasions en or pour les réseaux à l’effet de décupler leurs activités.
Et le pays ayant le plus pâti de cet acharnement des réseaux marocains n’est autre que l’Algérie. Non seulement notre pays a été appelé à faire face aux différents réseaux de la contrebande et aux groupes terroristes qui tentaient de franchir nos frontières afin de perpétrer des attentats et procéder à des kidnappings, mais il a aussi été contraint de faire face aux réseaux marocains qui ciblaient nos frontières avec leurs tonnes de «hachich».
La facture payée par l’Algérie a été lourde, d’autant que 4 gardesfrontières ont trouvé la mort en juillet 2012 lors d’une embuscade tendue par des narcotrafiquants et terroristes à la limite de la frontière ouest, plus exactement à Bab El-Assaâ (Tlemcen).
Sofiane Abi
SAISIE DE PRÈS DE 5 KG DE KIF À CONSTANTINE ET ANNABA: SIX PERSONNES EN DÉTENTION PROVISOIRE POUR TRAFIC DE DROGUE
Six personnes ont été placées avanthier en détention provisoire par le procureur de la République du tribunal de Ziadia pour constitution de groupe de malfaiteurs, détention et commercialisation de stupéfiants. Ce coup de filet est l’oeuvre des éléments de la sûreté urbaine de Békira, une localité située à une dizaine de kilomètres de la ville de Constantine.
C’est sur information les policiers réuniront à mettre la main au début du mois en cours sur l’un des trafiquants de drogue au niveau d’une aire de repos sur la RN 3 reliant Constantine à Annaba. Près de 900 grammes de kif traités seront alors saisis et deux autres individus arrêtés après avoir tenté de fuir.
Un interrogatoire poussé permettra aux enquêteurs de mettre la main sur d’autres membres du groupe. Trois individus seront arrêtés à Berrahal dans la wilaya de Annaba avec en leur possession plus de 4 kg de kif traité. Ils seront conduits dans les locaux de la sûreté de Békira pour plus d’investigations, avant leur présentation devant le procureur de la République.
A. B.