L’Algérie entend quintupler ses exportations de dattes d’ici 2014, selon M. Salim Haddoud, président du comité interprofessionnel de la datte, une structure nationale installée depuis le mois de mai dernier.
Mais la réalisation de cette performance est conditionnée néanmoins, dit-il, à l’amélioration de la chaîne logistique.
Les exportations algériennes de dattes sont pour l’instant, dit-il, insuffisantes, comparées à celles de ses voisins. Mais elles devraient s’accroître dans les années à venir eu vue des nouvelles mesures engagées sur le terrain par le département de Rachid Benaissa. M. Salim Haddoud rappelle que l’Algérie n’avait exporté que 12.000 tonnes de dattes en 2009, soit 2% de sa production globale qui s’élève à 600 000 tonnes.
Affirmant que l’Algérie pourrait exporter 60 000 tonnes d’ici 2014, le président du comité interprofessionnel de la filière de la datte conditionne cependant la réalisation de cet objectif à l’amélioration de cette chaîne logistique qui va de l’agriculteur à l’embarquement en passant par le conditionnement du produit.
C’est toute la problématique que tente décortiquer, durant l’année 2010, l’agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) en termes d’organisation de séminaires et des journées d’informations et formation à l’intention de tous les acteurs concernés par les exportations hors hydrocarbures. Le programme Optimexport va également dans le sens de la vulgarisation de certaines données techniques liées aux exportations et de la formation des agents concernés ainsi que de la sensibilisation des principaux acteurs tels que les douanes et les banques.
Faut-il souligner que la Cagex s’est également impliquée en termes de promotion de l’assurance des produits destinés à l’exportation et de la gestion des risques pour éviter le retour des factures impayées et des désagréments.
Et ce dans le cadre d’un programme élaboré spécialement cette année. Mais d’autres mesures sont encore attendues pour lever les obstacles liés à la chaîne de la logistique notamment. Le ministère de commerce s’implique davantage dans la diversification de l’économie nationale qui reste un enjeu stratégique pour sortir du spectre de la mono-exportation.
C’est pourquoi des mesures ont été prises récemment comme l’installation d’un «couloir vert» à l’intention des exportateurs potentiels pour leur faciliter la tâche de dédouanement et d’embarquement des marchandises.