La manifestation qui se tient comme d’habitude à la Maison des jeunes du chef-lieu de la commune se poursuivra jusqu’au 15 du même mois.
Ath Yenni vit depuis jeudi dernier au rythme de la Fête du bijou traditionnel alors que la ville de Tizi Ouzou vibre aux rythmes d’un Festival international des danses folkloriques. Dispatchés à travers plusieurs communes, les délégations de 16 pays étrangers sont programmées partout sauf dans la commune d’Ath Yenni qui en a besoin pour faire connaître son produit du terroir.
En effet, le coup d’envoi de cette 11e édition de la Fête du bijou a été donné par la directrice centrale chargée de l’artisanat au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aïcha Khelout qui a fait un tour des stands des exposants et discuté de leurs préoccupations. La manifestation qui se tient comme d’habitude à la Maison des jeunes du chef-lieu de la commune se poursuivra jusqu’au 15 du même mois. Cette édition a réuni 87 artisans venus de 10 wilayas à l’instar de Tamanrasset et Tlemcen.
Profitant de sa présence à Ath Yenni, Mme Khelout a exprimé la volonté des pouvoirs publics à l’instar de son département de promouvoir les métiers de l’artisanat. D’ailleurs, à cet effet, une centaine de manifestations dont 13 sont spécialisées à l’instar de la Fête du bijou d’Ath Yenni ont été institutionnalisées. Elles sont une partie de la solution que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat préconise dans le but de favoriser et faciliter la mise sur les circuits commerciaux nationaux et internationaux des produits de l’artisanat algérien.
Notons aussi que cette 9e édition du bijou apporte une nouvelle vision des choses. Les organisateurs comptent institutionnaliser, à partir de cette année, le concours de la meilleure oeuvre artisanale. Aidés dans leur mission novatrice par des membres de la commission nationale des prix délégués par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, les initiateurs du projet procèderont à la sélection des trois meilleurs bijoux. Le critère le plus pesant dans le choix de ce jury est, selon les organisateurs, incontestablement l’authenticité. Le vainqueur sera l’artisan qui aura respecté la manière traditionnelle de fabrication du bijou.
Par ailleurs, il est à signaler que malgré l’insistance de l’Etat sur la nécessité de favoriser la commercialisation du produit de l’artisanat. Il est à relever que le timing de la fête qui coïncide avec le Festival arabo-africain des danses folkloriques n’a pas inspiré les organisateurs des deux manifestations. La présence des délégations de 16 pays étrangers dans la ville de Tizi Ouzou pouvaient être une aubaine pour les artisans qui exposent à 30 kilomètres de là. Pourtant, c’était ce que disait Mme Aïcha Khelout, directrice centrale chargée de l’artisanat au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, lors de l’ouverture de la Fête du bijou.
Des jeunes cadres interrogés préconisent comme solution la décentralisation de ces fêtes villageoises pour être organisées dans différents lieux.La Fête du bijou d’Ath Yenni n’est pas condamnée à se tenir obligatoirement à Ath Yenni de même pour la Fête des figues de Lemsella qui ne doit pas préalablement se tenir à Lemsella.
L’introduction de l’artisanat dans les circuits commerciaux nationaux et internationaux nécessite de faire sortir les mentalités et les produits de la ghettoïsation. Mais cela ne se fera que lorsque les objectifs des uns se rencontrent avec ceux des autres.