114e vendredi du Hirak : la manifestation empêchée à Oran

114e vendredi du Hirak : la manifestation empêchée à Oran

Hier vendredi 23 avril, la manifestation hebdomadaire du Hirak dans le chef-lieu de la wilaya d’Oran a été empêchée par la police. Les manifestants ont été empêchés d’atteindre le parcours habituel de la marche.

Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé dès 14 heures et a encerclé les manifestants au sein de la place du 1er novembre, qui est le point de départ habituel de la marche. Ainsi, toutes les artères menant au centre-ville et donc les itinéraires habituels du Hirak à Oran ont été hermétiquement bloquées devant les manifestants.

Une heure plus tard, soit vers 15 heures, les dizaines de manifestants (estimés à 200 ou 300) confinés à l’intérieur de la place du 1er novembre par le cordon sécuritaire portant casques, masques et matraques ont tenté en vain de briser le blocus. De violents affrontements ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants à quelques minutes de la rupture du jeûne.

Selon des témoignages, plusieurs arrestations parfois musclées y ont été enregistrées. Bloqués sur place, les manifestants ont quand même scandé les slogans habituels des manifestations Hirak fustigeant à l’occasion, les forces de l’ordre qui les ont empêchés de regagner l’itinéraire habituel de la manifestation et qui « violaient le droit de manifester pacifiquement ».

Des manifestants évoquent les raisons de cet empêchement

Ainsi, et selon ce qu’a rapporté plusieurs sources concordantes, la manifestation hebdomadaire du Hirak à Oran a été empêchée et n’a pas eu lieu face à l’indignation et l’étonnement des habitués du Hirak dans cette ville.

Un manifestant rapporté ce samedi par le quotidien Liberté, a fait le lien entre l’empêchement de la manifestation et le mouvement de contestation sociale qui caractérise la ville d’Oran actuellement. « Ils ont sans doute peur d’une possible jonction du Hirak avec les mouvements de contestation sociale qui secouent Oran depuis la semaine passée », dira-t-il.

D’autres manifestants rapportés par le journal El Watan parlent « d’un tour de vis supplémentaire des pouvoirs publics à l’encontre du hirak, et ce, a fortiori que l’échéance électorale du 12 juin approche ».

Parmi les activistes qui dénoncent sans cesse le blocus mené à Oran chaque vendredi, le militant Karim Tabbou. Dans une déclaration à Algérie360 lors de la manifestation d’hier vendredi à Alger, il a encore une fois, évoqué « le traitement réservé exclusivement à la wilaya d’Oran ».

Je dénonce vigoureusement « l’encerclement sécuritaire des wilayas de l’Est et de l’ouest du pays notamment la ville d’Oran ».