114 millions pour une Maruti 2013 : son propriétaire en demande plus [vidéo]

114 millions pour une Maruti 2013 : son propriétaire en demande plus [vidéo]
Marché de véhicules d’ocasion Tidjelabine

Le marché de l’automobile d’occasion en Algérie continue de défier toute logique économique, s’imposant comme le véritable maître du jeu face à un secteur du neuf en quête de dynamisme.

Alors que le gouvernement tente de relancer le secteur du neuf, les « vieux tacots » voient leurs prix s’envoler à des niveaux stratosphériques, laissant de nombreux Algériens pantois.

Le constat est sans appel sur l’ensemble des marchés du pays. Ces derniers, devenus l’unique porte d’accès immédiat à une voiture, sont le théâtre de transactions défiant toute compréhension.

Ici, la demande est massive, portée par une population désireuse de s’équiper, tandis que l’offre peine à suivre le rythme. Cette raréfaction des véhicules “disponibles”, a pour conséquence directe de propulser les prix vers des sommets inégalés.

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Les mesures restrictives sur l’importation de véhicules de moins de trois ans, introduites dans la loi de finances 2025, ont encore aggravé la situation.

Le marché de l’occasion en Algérie : Entre spéculation et pénurie

L’absence d’une industrie automobile locale mature, capable de répondre à une demande insatiable, crée un vide que les revendeurs opportunistes s’empressent de combler. Profitant de cette tension ambiante, ils réalisent des profits substantiels, sans le moindre scrupule.

L’exemple le plus frappant nous vient du marché hebdomadaire de Tidjelabine, à l’est de Boumerdès. Une Maruti de 2013, affichant un prix de 1 140 000 DA, a laissé la foule sidérée. Plus ahurissant encore, son propriétaire, loin de se satisfaire de cette somme déjà exorbitante pour un véhicule de cet âge, a affirmé en vouloir bien plus : « Je veux au moins 1 300 000 DA », lance-t-il, sûr de son affaire.

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Une somme qui, il y a quelques années encore, aurait permis l’acquisition d’un véhicule neuf de gamme supérieure.

Cette flambée des prix sur le marché de l’occasion met en lumière la nécessité urgente de trouver des solutions concrètes pour réguler ce secteur.

Sans un contrôle plus strict et une véritable stratégie pour inonder le marché de véhicules accessibles, l’Algérien moyen risque de voir le rêve de posséder une voiture s’éloigner un peu plus chaque jour. Le cycle infernal des prix semble loin de s’arrêter, transformant l’acquisition d’un simple moyen de transport en un véritable parcours du combattant.