11 février 1996, un jour noir dans l’histoire de la presse algérienne

11 février 1996, un jour noir dans l’histoire de la presse algérienne

Le 11 février 1996, 11 févier 2021. 25 ans ont déjà passé sur l’attentat à la voiture piégée devant le siège du quotidien le Soir d’Algérie à la maison de la presse Tahar Djaout, 1er mai à Alger.

L’explosion avait coûté la vie à 21 citoyens et a causé pas moins de 116 autres. Parmi les victimes de cet acte terroriste, trois journalistes du journal francophone le Soir d’Algérie et une technicienne à la télévision nationale ENTV.

Ainsi, les journalistes Allaoua Ait Mebarek, Mohamed Dorbane, Djamel DERRAZA et de la technicienne Illoul Naïma, trouvèrent la mort, ainsi que les autres citoyens, au 21e jour du mois de Ramadhan.

C’était donc un dimanche, vers 15 heures, lorsque le véhicule piégé avait explosé pulvérisant le siège du quotidien le Soir d’Algérie. L’explosion avait également touché les locaux d’autres titres à savoir, Alger-Républicain, Le Matin, El Watan, El Khabar, L’Opinion, L’Authentique… La forte explosion avait touché aussi plusieurs appartements.

L’attentat ayant pour cible la maison de presse Tahar Djaout ce 11 février, n’avait pas été le seul durant cette journée, puisque dans la matinée, une autre explosion avait secoué les alentours de l’APC de Bab El Oued à Alger, causant la mort de dizaines de personnes.

Témoignage du miraculé Mounir Abi

Parmi les rescapés de l’attentat, le caricaturiste du Soir d’Algérie Mounir Abi qui a été évacué à l’hôpital. Quelques années plus tard, il remémore cette mésaventure qui a endeuillé davantage la famille de la presse algérienne.

Quelques années après le drame, soit le 11 février 2016, il le décrit au quotidien El Watan. « Ce jour-là, j’étais dans la rédaction. Il y avait d’autres collègues dans les autres services. Mais, fort heureusement, beaucoup étaient sortis faire les traditionnelles courses du Ramadhan ».

Abi raconte qu’il est sorti lui aussi faire des emplettes en compagnie de certains collègues. A leur retour au bureau, « il y a eu l’explosion. Je ne me rappelle de rien après. La vitesse du souffle est supérieure à la vitesse du son, c’est connu, du coup, je n’ai pas entendu la déflagration.

« Tu ressens comme une décharge électrique mais d’une puissance de millions de watts. J’ai perdu connaissance sur le coup », a-t-il encore ajouté. Il a été évacué à l’hôpital Mustapha où il avait subi deux opérations sur-le-champ.

Lorsque le caricaturiste avait appris la nouvelle du décès de ces trois collègues, il affirme qu’il n’avait pas supporté le choc. « C’était un moment aussi terrible pour moi que l’attentat lui-même ». Pour lui, « la vie, le journal sans eux, c’était insupportable ».