Une vingtaine de plasticiens exposent leurs toiles. Un large éventail de la pratique de cette discipline en Algérie.
C’est dimanche que l’inauguration de la 10e édition du Salon d’automne du petit format a été inaugurée à la galerie Dar El-kenz, à Chéraga (à côté de l’hôtel Dar Diaf).
Comme son intitulé l’indique, ce salon est totalement dédié à l’art plastique. Une vingtaine d’artistes plasticiens exposent leurs œuvres, mais cette fois, c’est le petit format qui est privilégié.
Jusqu’au 30 octobre prochain, les murs de la galerie seront tapissés de tableaux appartenant à ces artistes. Toutes les générations sont présentes à ce salon. Souhila Belbahar, Belatibi, Boukraâ Ahmed, Guita, Hioun Salah, Nabila Hennaoui, Youcef Hafid, Talbi Rachid, Selami Zohra, Badia Maïdat, Assia Abdelmoumène, Mohamed Massen, H’ssicen… et bien d’autres.
Ce sont en fait les artistes habituels de la galerie qui participent à cette 10e édition du Salon d’automne du petit format. La nouveauté dans l’édition 2010 est la participation de deux miniaturistes et calligraphes iraniens. De belles œuvres sont proposées au regard du visiteur.
Mélangeant le style, on découvre une approche, une technique et surtout une vision totalement différente. Alliant, pour la plupart le figuratif (ou le semi-figuratif) et l’abstrait, ces plasticiens, encore une fois, ont relevé le pari de nous épater. Une sensibilité se dégageait nous obligeant à marquer une halte, afin de nous imprégner du travail remarquable réalisé par chaque plasticien, afin de découvrir les détails composant chaque œuvre. Nul ne peut rester insensible face à tant de beauté, et ce, de par les couleurs choisies et utilisées. Chaque artiste a l’art et la manière de subjuguer grâce à la thématique abordée, au message véhiculé… Chacun d’eux propose un univers qui lui est propre. Un univers gorgé d’émotions, point dénué de sensibilité. Briki, un talent avéré et une valeur plus que sûre dans les milieux d’art, propose une vision du nu multiplié par trois. Un nu qui ne choque pas, un nu abstrait, suggéré : juste la silhouette et les contours du corps qui nous permettent de le deviner. Au premier regard, c’est plutôt une tâche de couleur stylisée occupant la surface d’une toile.
Halim Selami, quant à lui, propose une palette très naturelle, issue de sa région natale, à savoir le grand Sud.
Très imprégné de son environnement et de la nature qui l’entoure, c’est une tranche de vie du quotidien qu’il propose au visiteur. Entre le figuratif et l’abstrait son cœur balance, mais le résultat est là : les toiles sont chatoyantes.
Il en est de même pour tous les exposants. Attirantes et profondes, telles sont les lexies qualificatives de toutes les œuvres présentes à ce 10e Salon de l’automne du petit format. La sculpture est aussi présente avec les œuvres de Mohamed Massen, qui ornaient çà et là la galerie. Des objets en fer, travaillé artistiquement, chacun d’eux tournant autour d’une seule thématique : la vie.
Par ailleurs, l’art de la miniature et de l’enluminure avait son espace dans cette exposition. À travers les tableaux, c’est l’art du détail qui est mis en valeur. Shahriar et Hossem Fellahi, deux calligraphes et miniaturistes venus d’Iran ont connu un véritable succès. Leur travail a attiré l’assistance, présente le jour du vernissage.
Que ce soit de l’aquarelle, de la peinture à l’huile, de la miniature, de la calligraphie ou de l’enluminure, le résultat est identique : de belles propositions, maîtrise de la technique, et surtout un voyage à travers les œuvres. Un voyage pictural sans fioritures, sans frisottis !