Fateh Rebaï, Président du mouvement Nahda
“L’adoption de la Constitution doit se faire sur la base d’un référendum populaire”
L’Instance de consultations nationales sur les réformes politiques, présidée par M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, a reçu hier dans la matinée, une délégation du Mouvement Nahda conduite par son président M. Fateh Rebaï.
L’occasion est propice pour mettre en place des réformes profondes et globales, a souligné le premier responsable de ce Mouvement à l’adresse des journalistes. Le succès de ces réformes est tributaire de trois facteurs fondamentaux, note t-il. Il y a d’abord l’aménagement d’un climat à même de permettre aux réformes politiques envisagées de se dérouler dans un cadre serein avec notamment l’apaisement du front social. Le citoyen doit avoir voix au chapitre, être partie prenante dans ce chantier de réformes.
M. Fateh Rebaï a par ailleurs indiqué, que la révision de la Constitution doit bénéficier de la priorité et d’un primat par rapport aux autres lois.
Le Mouvement Nahda affiche sa préférence pour un régime parlementaire et plaide en faveur d’une adoption de la Constitution par voie référendaire populaire. « Nous avons transmis nos propositions à l’instance que préside M. Abdelkader Bensalah par le biais d’un mémorandum global et circonstancié » a également déclaré M. Rebaï devant la presse, insistant sur la tenue d’élections libres et transparentes, sous le contrôle de la justice. De telles élections contribueront àl’édification d’institutions solides et crédibles de l’Etat.
M. Bouraïb
Smaïl Hamdani, ancien chef du gouvernement
“Accéder aux postes de responsabilité à travers des élections”
“Je ne suis ni pour un régime présidentiel, ni pour un système parlementaire, il faudrait plutôt opter pour un équilibre des pouvoirs entre les deux Instancesavec des prérogatives de contrôle pour chacun» c’est ce qu’a indiqué hier, l’ancien chef du gouvernement, M. Smaïl Hamdani, à l’issue de sa rencontre avec les membres de l’Instance de consultations, présidée par M. Abdelkader Bensalah.
Après cinquante minutes d’entretien M. Hamdani, a annoncé, avoir émis une série de propositions dix huit au total, à travers lesquelles il est question de « consacrer la démocratie, l’Etat de droit et la pluralité politique avec toutes la détermination et la fermeté voulues». Aussi, selon lui, il faut désormais «bannir la violence comme moyen d’expression, et bannir le fait d’imposer les décisions et les convictions personnelles, par la force ». Evoquant la nécessitéd’imposer la transparence dans la gestion des affaires du pays, l’ancien chef du gouvernement plaidera pour l’accès à des postes de responsabilité à travers les élections : «halte au favoritisme» dira -t-il, « place à la volonté populaire».
Aussi, il préconisera de renforcer les prérogatives de contrôle du Conseil Constitutionnel «pour protéger la constitution» et de mettre en place des lois contre «les conflits d’intérêt», stipulant par là que «la responsabilité devrait être une mission désormais, et non pas une fonction». Par ailleurs, il expliquera le fait qu’il faut également « faire évaluer les actions des élus, d’une manière cyclique, par les électeurs eux- mêmes » et combattre « avec détermination » le fléau de la corruption. C’est donc, le contrôle, le contrôle tous azimuts que propose M. Hamdani, actuellement président de l’association algérienne des relations internationales : «le pouvoir devrait être régi par un système de contrôle mutuel et équilibré, ce qui permettrait l’émergence d’un pouvoir institutionnel dans un contexte de droit» a-t-il affirmé, optant lui – aussi pour «deux mandats au plus, pour l’exercice de toute responsabilité, que ce soit un président d’APC ou le président de la république» a-t-il précisé avant d’évoquer la question de la révision de la Constitution. Une révision qui devrait commencer par l’article 178 selon Smaïl Hamdani, «il faut inclure l’Amazighité comme constante nationale dans cet article intangible, qui ne prend en compte que l’arabité et l’islam » dira -t-il expliquant dans cet ordre d’idées que les constantes identitaires « sont non seulement indivisibles mais ne sont le monopole de personne et personne ne devrait avoir le droit de les utiliser comme argument politique ».
Amel Zemouri
Ils seront reçus aujourd’hui
Les représentants de 8 organisations estudiantines ainsi que Djahid Younsi
L’Instance chargée des consultations nationales sur les réformes politiques avec les partis politiques, associations et personnalités nationales recevra aujourd’hui les représentants de huit organisations estudiantines, à l’instar de l’UNEA, l’UGEL, et autres organisations représentant les étudiants sur l’ensemble des universités et instituts supérieurs de formation, ainsi que M. Djahid Younsi en sa qualité d’ancien candidat à l’élection présidentielle. La jeunesse et l’université, c’est une équation scientifique et sociale considérable, un enjeu politique majeur et d