10e Fica : trois courts métrages projetés à Alger

10e Fica : trois courts métrages projetés à Alger
FICA-2019

Trois courts métrages, traitant de l’extrémisme violent et de terrorisme,ont été présentés lundi soir à Alger devant un public de cinéphiles nombreux.

Programmés dans « Fenêtre sur courts », une des catégories compétitives du 10e Festival international du cinéma d’Alger, ouvert jeudi, « Hadi Hiya », »La fausse saison » et « Une histoire dans ma peau », convoquent le passé sombre et douloureux de l’Algérie à travers les blessures et les traumatismes engendrés par le terrorisme des années 1990.

Le jeune Youcef Mahsas dĂ©crypte dans « Hadi Hiya » (Ainsi soit-il ) les traumatismes psychologiques de la tragĂ©die des annĂ©es 1990 Ă  travers l’histoire d’un jeune couple. TourmentĂ©e, Sarah qui vit dans une vĂ©tuste maison coloniale avec son mari, Lyès, et sa fille, Nazek,se remĂ©more les souffrances d’enfance qu’elle a endurĂ©es, la rendant « prisonnière » d’un passĂ© douloureux duquel elle ne pouvait se dĂ©tacher.

Pour sa part, le réalisateur Menad Embbarek, aborde le terrorisme à travers l’histoire de Djamel, un fidèle vivant dans une famille modeste et émancipée qui, pourtant, ne le prédestinait pas à intégrer un groupuscule extrémiste qui allait attenter à la vie de son voisin de quartier, un chanteur de cabaret.

LG Algérie

Présent à la projection, le réalisateur qui fait sa première expérience dans le cinéma avec des comédiennes novices, dit être « motivé par le devoir de mémoire à toutes les victimes du terrorisme » dont des intellectuels, artistes et journalistes.

Son court mĂ©trage de 15 minutes, explique-t-il, tente de porter un regard sur « la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne qui pâtit du manque de l communication », une dĂ©faillance qui favorise, selon lui, l’exclusion et l’extrĂ©misme.

Toujours dans le même filon,Yanis Kheloufi, épluche, de son coté, le terrorisme à travers un portait de 17 mn, consacré à Kader Affak, comédien et militant engagé dans les luttes démocratiques, témoin de la période sombre des années 1990.

Acteur dans « Cœur sur la main », une organisation caritative, il s’engage aux cotés d’artistes et écrivains pour animer la scène culturelle et intellectuelle dans les anciens locaux du Mouvement démocratique et social (MDS), qui abritent depuis deux ans un espace dédié à l’expression artistique (Le Sous-Marin).

Ces lieux, dit-il, porteurs de mémoire, d’émotions et de leçons, sont évocateurs car ils ont hébergé, durant les années du terrorsime, des journalistes, écrivains ou encore des patriotes.

Dix-huit longs métrages (documentaires et fictions) et huit courts métrages sont programmés en compétition du10e Fica qui prévoit également la projection hors compétition de sept films.

Les projections se poursuivent jusqu’au 16 novembre dans les salles de l’Office de Riad El Feth (Oref) avec au programme de la journĂ©e du mardi la prĂ©sentation en avant-première de la fiction « Paysages d’automne » de Merzak Allouache.