Un public nombreux et intéressé a assisté dimanche à Tadjenanet (Mila), aux côtés des autorités locales, à l’ouverture de la dixième fête du couscous et des pâtes traditionnelles, a-t-on constaté.
Organisée à l’initiative de la chambre locale de l’artisanat et des métiers (CAM) en collaboration avec la commune et la daïra de Tadjenanet, cette manifestation à laquelle prennent part 41 artisans venus de 12 wilayas du pays, se poursuivra jusqu’à jeudi prochain.
De nombreuses variétés de couscous, plat national par excellence, ainsi que des pâtes traditionnelles déclinées en plusieurs mets sont exposées à la maison de l’artisanat de Tadjenanet, et proposées aux yeux et aux papilles des visiteurs.
Les stands dressés pour la circonstance permettent également d’admirer toute une panoplie de vaisselle traditionnelle en bois, en cuivre et en poterie, servant à la préparation et à la présentation du couscous.
Les participants à cette manifestation ont fait part de leur attachement à la préservation du couscous algérien, appelé « El M’haouar » dans la wilaya de Mila, et « Berboucha », « Naâma », « Taâm » ou « Keskès » dans d’autres régions du pays.
Ce plat traditionnel « demeurera toujours au c£ur de notre alimentation malgré la profusion de +Chawarma+, de pizza et autres paninis proposés par les fast-foods devenus légion », soutient Omar, un exposant venu de Sétif, posant fièrement devant une énorme « gassaâ » de couscous au collier d’agneau.
Le couscous algérien a su comment « résister au temps qui passe et à l’introduction de nouveaux régimes alimentaires », renchérit Saci, un autre exposant de Mila.
A Tadjenanet, comme à toutes les régions de la wilaya de Mila, le couscous, préparé à domicile avec de la sauce, de la viande séchée (gueddid) ou du lait, « occupe et occupera pour l’éternité une place de choix dans l’alimentation locale », soulignent des maîtres-queux locaux, faisant part du « caractère noble de ce mets ancestral et de son rôle central » lors des réjouissances familiales.
Cette manifestation sera ponctuée, mardi prochain, par un concours du meilleur plat de couscous, a souligné le directeur de la CAM, Chérif Djaâboub, faisant part de l’impact de cet évènement sur la redynamisation de la maison de l’artisanat de Tadjenanet, ouverte récemment.