108e mardi du Hirak estudiantin : Marche réprimée à Béjaïa

108e mardi du Hirak estudiantin : Marche réprimée à Béjaïa

La marche hebdomadaire des étudiants observé aujourd’hui le 16 mars dans la wilaya de Béjaïa,  a été réprimée par les forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre ont réprimé aujourd’hui, mardi 16 mars, à Béjaïa une manifestation d’étudiants qui se déroule chaque semaine depuis le 22 février 2019, du mouvement de protestation en Algérie.

Dans le centre de la capitale des Hamadites, les policiers ont tenté à plusieurs reprises de bloquer et de disperser les manifestants, procédant notamment à des arrestations parfois musclées, dans et en marge du cortège, qui s’est reconstitué plus loin.

« La marche hebdomadaire de la communauté universitaire de Béjaïa vient d’être sauvagement réprimée par les services de sécurité. Un blessé est évacué pour des soins. Hier, c’était un rassemblement pacifique qui a été empêché et de nombreuses personnes ont été interpellées », lit-on dans un communiqué rendu public par le Parti d’opposition Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).

De sa part le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Said Salhi, a écrit sur Twitter, « Algérie aujourd’hui : Répression de la marche des étudiants à Bejaia, plusieurs interpellations. Arrestation de Farid Ziane et Malek Sebahi, militant de la LADDH Halte à la répression, libérez les militants ».

Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a dénoncé le comportement des forces de l’ordre de la wilaya de Béjaïa, «Des étudiants et enseignants tabassés à la sortie du portail de l’Université de Béjaïa (marche) ».

Les étudiants battent le pavé pour le 108 mardi du Hirak à Béjaïa

Aujourd’hui le 16 mars, les étudiants de l’université de Béjaïa sont de nouveau descendus dans la rue mardi à Bejaia, pour réclamer une rupture radicale avec le système de gouvernance.

En effet, malgré le dispositif sécuritaire renforcé, les étudiants étaient néanmoins plusieurs dizaines à prendre part à cette manifestation hebdomadaire, qui a valu par une focalisation sur le départ des figures de proue du système, dont une multitude de patronymes ont été évoqués et la libération des personnes détenues lors des précédentes marches.

Les marcheurs ont sillonné plusieurs artères de la ville, allant du pôle de Targa Ouzemmour, à l’ouest jusqu’à la place de la liberté « Said Mekbel », au centre-ville, en se déroulant dans des processions joyeuses et festives.