D’après l’expert en économie internationale et ancien cadre de Sonatrach, Abderrahmane Mebtoul, pas moins de 1000 cadres ont quitté la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, en l’espace de deux ans.
Les causes de ces départs, d’après l’économiste, sont dues aux « salaires relativement faibles pratiqués par l’entreprise nationale. Parallèlement, des offres alléchantes sont faites aux cadres algériens par des compagnies pétrolières américaines, anglaises ainsi que celles des pays du golf. Ces firmes proposent aux cadres algériens des salaires importants en pus de formations à l’étranger».
Abderrahmane Mebtoul, qui a passé vingt ans au sein de l’entreprise nationale des hydrocarbures affirme qu’aujourd’hui, « le groupe souffre d’un manque flagrant d’experts et d’une grande défaillance dans les ressources humaines, au moment où de nombreux grands projets ont été décidés, notamment ceux liés à la prospection de gaz».
Par ailleurs, l’ancien cadre de la Sonatrach, a appelé les dirigeants du groupe « à trouver une solution rapide à la fuite massive des cadres algériens vers les pays du golf et les entreprises multinationales». Il attirera l’attention des pouvoirs publics sur la politique économique du groupe pétrolier national, qui « ne profite pas de l’expérience des multinationales par le transfère technologique et la formation des cadres algériens».
Il a précisé que «le groupe Sonatrach se contente seulement, de signer des contrats d’association avec les entreprises étrangères, qui entrent sur le marché national pour une durée de quatre années et se retire, sans que l’Algérie profite du savoir faire de leurs experts et de leur développement technologique ».
Nabil Mansouri