100 milliards DA pour Air Algérie

100 milliards DA pour Air Algérie

Clipboard01.jpgÀ la demande d’Air Algérie, le gouvernement a approuvé le plan de développement et de redéploiement du groupe.

Un plan d’un montant de 100 milliards de dinars (1 milliard d’euros) à moyen terme (2009-2014).

C’est ce qu’a indiqué hier le P-DG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.

«Il ne s’agit pas de restructuration », a tenu à préciser l’invité de la Chaîne III, soulignant que ce plan est l’aboutissement de la stratégie industrielle qui a pris en charge les préoccupations de la compagnie.

Ainsi, selon M. Bouabdallah, Air Algérie est désormais considérée comme une entreprise stratégique au même titre que les champions d’économie.

Le programme de développement d’Air Algérie touchera plusieurs volets, notamment la formation pour l’amélioration des prestations de services, la maintenance et le renouvellement de la flotte.

Le groupe est en phase d’acquérir 4 nouveaux appareils sur les 15 prévus dans le cadre de ce plan.

Les quatre premiers appareils, des ATR de 50 places (dont le contrat d’achat a été conclu) coûteront approximativement 70 millions de dollars.

De manière globale, le premier responsable de la compagnie aérienne nationale assure avoir bien négocié les prix d’achat des avions dont le mode de financement sera discuté demain au Conseil national de l’investissement (CNI) pour validation.

Air Algérie a demandé à cet effet des avantages à travers, entre autres, des dérogations sur les impôts.

La nouvelle flotte sera donc financée par une enveloppe du Fonds d’investissement nouvellement créé par l’Etat avec un taux préférentiel de 2,5% sur 15 ans.

Aussi, Air Algérie va se doter de deux simulateurs de vol, ATR et Boeing 737 nouvelle génération. Ce dernier est déjà installé. Elle va s’équiper d’un nouveau système de réservation.

Concernant les services, qui constituent le point noir de la compagnie, des changements sont prévus.

«Le monde aérien et l’économie ont changé. Air Algérie doit aussi changer. On doit passer d’une culture de production à une culture de service. La qualité de service est notre grande faiblesse. L’amélioration passe par la formation», a relevé à cet effet M. Bouabdallah, mettant en exergue la nécessité d’améliorer la formation pour professionnaliser «le comportement des travailleurs».

Le P-DG de la compagnie nationale aérienne a abordé la question liée au développement des hubs. Le principe a été retenu.

«On va donc commencer par le hub d’Alger et des hubs intermédiaires à Ghardaïa et Tamanrasset», a indiqué le P-DG d’Air Algérie.

Lequel a également a plaidé pour une modernisation des escales. «Nous allons garder les lignes directes internationales seulement dans les grands aéroports. Le reste sera acheminé par la plate-forme d’Alger», a-t-il précisé.

Répondant à une question sur l’ouverture du capital de la compagnie, M. Bouabdallah a exclu cette éventualité. Mais, les filiales seront concernées par cette ouverture, notamment le catring.

Samira Imadalou