Un programme de formation aux métiers de l’exportation, dédié aux chefs d’entreprise et aux cadres, a été lancé, hier, à l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA), lors d’une rencontre à laquelle ont pris part le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et les directeurs des Chambres de commerce et d’industrie (Caci).
Mohamed Chami, DG de la Caci, a fait savoir que pas moins de 100.000 PME sont concernées par ce programme de formation, le premier du genre, qui s’étalera sur une période de cinq ans. « Nous avons, certes, des entreprises productives mais pas exportatrices au sens professionnel du terme », a-t-il indiqué, pour signifier l’insuffisance constatée en termes de ressources humaines qualifiées dans ce domaine. Le DG de la Caci a fait savoir que chaque entreprise bénéficiera de 13 jours de formation, soit 6 week-ends, et que l’entreprise contribuera au coût de la formation à hauteur de 25.000 DA le week-end. 80% des coûts de la formation seront assurés par le Fonds spécial de la promotion des exportations (FSPE), explique le même responsable. Pour les besoins de « proximité géographique », la formation, assurée par des spécialistes dans le domaine, s’effectuera au niveau de quatre pôles régionaux, à savoir Alger, Constantine, Oran et Ouargla. Le ministre, qui a étalé, dans son intervention, les grandes lignes et objectifs du programme, a estimé que « cette formation constitue un facteur déterminant pour la réussite de toute démarche entrepreneuriale visant la recherche de débouchés extérieurs ». M. Benbada a insisté à ce que le gros de la formation soit orienté vers le secteur hors hydrocarbures, en déclarant que « la formation vise la diversification de l’économie et l’augmentation des exportations pour mettre un terme à la dépendance aux hydrocarbures ». Appelant les chefs d’entreprise à l’« urgence » de s’adapter à la mondialisation de l’économie et à concurrencer les opérateurs étrangers sur leurs propres marchés, Mustapaha Benbada a réitéré le plein soutien des pouvoirs publics à toute initiative visant la perfection de l’exportation. En sus du renforcement du FSPE, le ministre cite, comme autre mesure de soutien, les efforts de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) dans l’accompagnement et l’information des exportateurs.
M. Kechad