Rempart contre la désertification rampante, le barrage vert long de 1 500 kilomètres, «sera offi- ciellement parachevé avant 2020», a déclaré, hier, Ghazi Zahra, sous-directrice de la mise en valeur des terres et de la lutte contre la désertification à la direction générale des Forêts.
Dans le cadre du quinquennat 2010/2014, précise Mme Ghazi rencontrée en marge d’un atelier tenu au siège de la DGF, une moyenne de 100 000 hectares/an sera plantée d’arbres boisés. La responsable de la DGF a démenti catégoriquement les «allégations» selon lesquelles cette œuvre écologique dont la réalisation a été confiée, durant les années 1970, aux appelés du Service national, était, récemment, en proie aux maladies végétales et aux parasites. Pour elle, ce projet ambitieux agro-écologique n’a pas aujourd’hui triste mine.
«C’est archi-faux. Le programme n’a jamais été arrêté. Seulement, la méthode a changé. On veut une participation massive des citoyens dans la plantation des arbres», a-t-elle dit sans ambages. Cette opération «concerne uniquement les forêts appartenant à l’Etat». La lutte contre la désertification a toujours constitué une priorité pour les pouvoirs publics dans les différents programmes de développement socioéconomique du pays, depuis les premières années de l’indépendance. Le barrage vert, pris en main par le ministère de l’Agriculture en 1990, en est une illustration. Cependant, eu égard à l’ampleur du phénomène, cette «muraille verte», ne peut, à elle seule, faire face à l’avancée du désert. Partageant cet avis, Abdelmalek Titah, premier responsable de la DGF, a appelé à maintes reprises lors de son intervention au «renforcement de la concertation intersectorielle». Et de mettre l’accent sur l’exploitation rationnelle des ressources naturelles.
La «ceinture verte», dit M. Titah, est une preuve des efforts déployés par l’Algérie. Mais, l’important est de pérenniser cette œuvre écologique. Dans un autre contexte, le premier responsable de la direction générale des forêts précise que la désertification n’est pas l’avancée du sable du désert vers le nord. En réalité, elle est la dégradation des sols générée par l’abattage des arbres et les pressions climatiques.
Fouad Irnatene