En neuf mois, près de 100 000 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de sécurité au cours d’opérations et enquêtes.
«Madame Courage» fait ravage au sein de la jeunesse algérienne. Un phénomène en vogue. Pis, des sexagénaires sont derrière le trafic de psychotropes. En quelques mois, plus d’une vingtaine ont été arrêtés pour avoir vendus du Rivotril et Parkidyl dans les quartiers d’Alger.
En effet, le trafic de psychotropes s’amplifie. En neuf mois, les services de sécurité ont récupéré plus de 100 000 comprimés de psychotropes et arrêtés plusieurs trafiquants et fournisseurs parmi lesquels des sexagénaires. Ces derniers, ayant bénéficié d’une retraite anticipée, se sont versés dans le trafic de psychotropes. Nous citerons deux cas parmi les dizaines qui existent, pour expliquer comment ces sexagénaires ont opté pour ce genre de trafic, au détriment des jeunes personnes qui ne sont finalement que des victimes.
En effet, deux trafiquants de psychotropes, âgés de 57 et 41 ans, ont été interpellés par les policiers de Bab El Oued, alors que 958 comprimés de psychotropes ont été saisis. Tout a commencé lorsque les éléments de la sûreté de Daïra de Bab El Oued ont interpellé un individu âgé de 41 ans, en possession de 30 comprimés de psychotropes. Sur indication de cet individu et en vertu d’un mandat, il a été procédé à la perquisition du domicile de son complice âgé de 57 ans. L’opération s’est soldée par la découverte de 928 comprimés psychotropes. Les trafiquants arrêtés sont des fournisseurs de psychotropes de l’Algérois ayant longtemps sévi.
Ils ont vendu de grosses quantités de Rivotril et Parkidyl à de jeunes consommateurs. Un «commerce» intéressant à travers lequel les trafiquants gagnent de grosses sommes d’argent, au détriment des jeunes personnes devenues accros aux psychotropes. L’arrestation des deux trafiquants a eu lieu après le démantèlement d’un vaste réseau agissant à Dar El Beida. Fin juin dernier, six trafiquants de psychotropes ont été arrêtés par les policiers de la sûreté de Dar El Beida en possession de 8 000 comprimés de Rivotril et Parkidyl.
Parmi les trafiquants figurent le principal fournisseur de l’Algérois, âgé de 58 ans. Il s’agit du cerveau de ce réseau de trafic de stupéfiants qui, faut-il le signaler, a été interpellé en compagnie de cinq de ses acolytes. Les perquisitions des domiciles de ces six trafiquants ont permis aux enquêteurs de découvrir 8 000 boîtes de psychotropes prêtes à être vendues. Il s’agit d’un coup dur pour le milieu des stupéfiants. Tout a commencé le 15 juin dernier, marquant le départ d’une enquête suite à des renseignements parvenus aux policiers de Dar El Beida.
Les informations faisaient état de la présence d’individus suspects aux alentours des quartiers de Dar El Beida. Partant de là, les éléments de la police judiciaire ont mené une investigation dans ces quartiers. Le premier membre du réseau, âgé de 58 ans, a été interpellé par les policiers en possession de quelques boîtes de psychotropes. C’est le début d’une autre investigation qui mènera les policiers directement au fournisseur d’Alger. Avec les informations judicieuses données par le premier membre, les policiers ont réussi à faire tomber le reste de la bande. Cinq autres membres du réseau, dont le principal fournisseur, âgés entre 19 et 58 ans, seront arrêtés. Les interrogatoires des six membres de ce réseau ont révélé que cette bande était en activité à Alger et dans d’autres wilayas de l’ouest du pays.
Toutefois, c’est à partir d’Alger que des centaines de boîtes seront envoyées vers l’ouest avec la complicité d’autres membres installés à Oran. La même bande alimente depuis longtemps les quartiers d’Alger en centaines de boîtes de Rivotril et Parkidyl. Les membres de la bande ont été présentés devant le procureur près la cour d’El Harrach.
Sofiane