Dix candidats à l’émigration clandestine ont vu leur rêve de rejoindre l’île de la Sardaigne en Italie partir en fumée.
Ils ont été victimes d’une arnaque orchestrée par une femme, la trentaine, connue sous le sobriquet de Djazia. Moyennant des sommes allant de 50.000 à 80.000 dinars, l’arnaqueuse aurait promis aux «harraga» de servir d’intermédiaire avec le passeur.
Bien mieux. Pour faire vrai, elle leur aurait même fixé la date et le lieu de départ. Obnubilés par le chant des sirènes, ces dix candidats malheureux ont versé les sommes exigées pour un rendez-vous avec le néant.
Rendez-vous est pris au lieudit «Boukhmira» dans la localité de Sidi Salem, où une embarcation de fortune censée les emmener vers l’autre rive de la Méditerranée les attendait.
Au bout de quelques heures d’attente à la belle étoile, les 10 prétendants à l’émigration clandestine sont surpris par deux individus, venus pour embarquer.
Croyant à leur belle étoile, ils déchantèrent très vite lorsqu’ils s’aperçurent que les deux individus n’étaient que les propriétaires de la barque, un père et son fils, s’apprêtant à prendre le large pour pêcher.
Après une interminable attente, ils comprirent que leur mésaventure avait débuté bien avant d’embarquer.
Agés de 22 à 37 ans les prétendants à la traversée de la mort, originaires des wilayas de Guelma, El Tarf et Souk Ahras, ont compris qu’ils avaient été victimes d’une arnaque en bonne et due forme.
Mis devant le fait accompli, ils se sont mis à la recherche de la fantomatique femme et de leur contact, un certain Lamine, originaire de la wilaya de Skikda, volatilisé à son tour.
De peur de se faire arrêter, les 10 victimes n’ont pas porté plainte, tout en promettant de retrouver cette femme quel qu’en soit le prix.
Eh oui ! tel est pris qui croyait prendre.
Wahida BAHRI