Dix pour cent des femmes enceintes sont diabétiques, a indiqué samedi à Alger, le Pr. Safia Mimouni, diabétologue au CHU Mustapha Pacha.
Intervenant lors d’une journée d’étude sur la grossesse et le diabète organisée par l’observatoire national de la femme, la spécialiste a précisé que cette pathologie a augmenté chez les femmes enceintes durant la dernière décennie passant de 5,2% à 10%.
Le Pr. Mimouni a appelé au dépistage précoce du diabète chez la femme enceinte en vue d’éviter toute complication notamment des malformations du fœtus, la perte de poids, l’accouchement précoce et le recours à la césarienne pour sauver la vie de la maman et celle du bébé.
Pour ce qui est des causes à l’origine du diabète avant et après la grossesse, la spécialiste a évoqué des facteurs héréditaires et autres environnementaux tels la sédentarité, l’alimentation et la grossesse tardive.
Les grossesses répétées figurent également parmi les facteurs de risque, selon le Pr. Mimouni qui a exhorté les sages-femmes à saisir l’occasion pour les femmes venant pour des examens ou la vaccination de leurs enfants de procéder au dépistage précoce du diabète.
Concernant la prise en charge du diabète chez la femme enceinte, la spécialiste a souligné qu’elle est assurée par une équipe pluridisciplinaire, insistant sur l’impératif de suivre le taux de glycémie tout au long de la grossesse.
Par ailleurs, la présidente de l’observatoire national de la femme, Mme Chaiaa Djaafri a, de son côté, mis en exergue l’importance de cette rencontre qui sensibilise la sage-femme à la réduction du diabète chez la femme enceinte qualifiant la femme de pilier de la famille qu’il faut préserver.
Elle a appelé, à cet effet, à doter les sages-femmes des moyens nécessaires et de les former afin de leur permettre de prendre en charge les femmes enceintes diabétiques et prévenir la santé de la mère et de l’enfant qui s’inscrit dans le cadre des objectifs du millénaire.
Revenant sur la sensibilisation à l’allaitement naturel qui a reculé ces dernières années, Mme Djaafri a indiqué que cette journée d’étude sera couronnée par des recommandations dont l’observatoire veillera à l’application sur le terrain.
Entre 8000 et 9000 sages-femmes exercent à l’échelle nationale dont certaines au niveau des services obstétriques au sein des grands établissements hospitaliers et d’autres dans les unités de maternité et de pédiatrie au sein des établissements médicaux de proximité
