Le système LMD, introduit il y a une dizaine d’années, a été évalué, hier, au cours d’une journée d’étude, tenue à l’auditorium du campus d’Aboudaou de Béjaïa. La rencontre, initiée par le département d’anglais de la faculté des langues et des lettres, a été marquée par la participation d’enseignants universitaires, venus de différentes universités. Il s’agissait, pour eux, de partager et d’échanger leurs expériences conséquemment à l’introduction du système LMD, l’année universitaire 2004/2005.
Les différents intervenants, qui se sont relayés l’espace d’une journée au micro, ont eu respectivement à établir : un état des lieux du système LMD, une décennie après son intégration ; aborder le contenu des programmes d’enseignement — programmes qui nécessitent leur ajustement de façon à prendre en considération les besoins de l’étudiant et les demandes du marché de travail, d’autant que des mastères professionnalisants ne tarderont pas à être introduits. D’où le rôle et la place que doit prendre dans les années à venir la traduction (3e thématique abordée), ainsi que les nouvelles méthodes et pratiques dans l’enseignement de la langue anglaise, plus particulièrement dans le système LMD (4e thématique).
L’espace d’une journée, diverses communications ont été présentées, a indiqué Mme Ahouari Idri, la présidente du comité d’organisation, lesquelles communications ont été suivies d’un riche débat où les étudiants ont eu à faire part de leurs points de vue, mais aussi de leurs attentes. C’était aussi “une occasion d’évaluer les expériences de chacun pour tirer des leçons et apporter une pierre à l’édifice par des propositions et suggestions diverses, qui permettra, sans aucun doute, d’améliorer et d’éviter les obstacles rencontrés durant ces dix années”.
Bien que le département d’anglais soit le premier à adopter le système LMD – et cela n’a pas été facile, en témoignent les attaques, parfois violentes, dont ont été l’objet ces initiateurs —, ce n’est que cette année qu’on a ouvert l’école doctorale, a confirmé le doyen de la faculté des langues et des lettres, Mourad Begtache. C’est un département qui n’a rien à envier à ce qui se fait un peu partout, la preuve, a affirmé M. Begtache, sur les dizaines de candidats en vue de l’obtention des 15 bourses à l’étranger accordées, les six représentants de Béjaïa ont tous été reçus, cela pour dire la qualité de l’enseignement dispensé.
Interrogée en aparté sur l’évaluation du système LMD depuis son introduction à l’université de Béjaïa, comme université pilote, le Pr Boualit dira : “Si un système qui a suscité des débats, parfois houleux, c’est le cas en France, c’est le cas chez nous aussi. J’estime, néanmoins, que le problème réside dans sa mise à niveau. On a continué à fonctionner avec l’ancien système (en matière d’enseignement, dévaluation, etc.), alors qu’il fallait l’adapter au contexte actuel.”
