10 000 tonnes de viande rouge surgelée sur le marché

10 000 tonnes de viande rouge surgelée sur le marché
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En prévision du mois sacré, le programme d’importation de produits alimentaires a déjà été lancé. C’est du moins ce qu’a laissé entendre, hier, sur les ondes de la chaîne 3, de la radio nationale M.Abdelaziz Aït Abderahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce.  » Les importations ont commencé le 15 juillet.

Il est notamment prévu d’importer 6000 tonnes de viande bovine surgelée « , a t il précisé. Calcul fait, ce sera au total 10 000 tonnes de viande rouge surgelée qui seront mises sur le marché, dont 4000 tonnes de viande ovine de production locale, ainsi que 10 000 tonnes de viande blanche congelée de production nationale. En revanche, la viande rouge sera importée d’Inde, où les prix sont très attractifs.  » Ce sont des missions spécialisées du ministère qui se sont déplacées dans ce pays. Donc, il y a toutes les assurances que c’est une viande de très bonne qualité, égorgée selon le rite musulman. Il n’y a pas lieu de s’affoler « , a t il ajouté, histoire de couper court à toute polémique sur la qualité de la viande importée. Le rapport qualité-prix est donc effectif, dans la mesure où la viande importée sera cédée entre 450 et 500 dinars le kilogramme. Nous apprenons également que c’est à la SGP Proda qu’échoit la mise sur le marché de cette viande à travers l’ensemble du territoire. Afin de parer à toute tentative de détournements de viande surgelée, comme ce fut le cas l’année dernière, le ministère du Commerce a mis en place une nouvelle organisation pour renforcer le contrôle de la distribution.  » La SGP Proda a pris les enseignements des défaillances de l’an passé. Elle s’est mieux organisée. Elle a des distributeurs agréés au niveau de chaque wilaya. Chaque directeur du commerce recevra la liste de ces opérateurs agréés et nos équipes veilleront à ce que cette viande ne soit pas détournée « , a encore indiqué Abdelaziz Aït Abderahamane. Pour ce qui est de la hausse des prix des produits alimentaires constatée à chaque Ramadhan, M.Abdelaziz.A n’a pas manqué de mettre en avant l’impuissance de l’?tat en ce qui concerne les produits qui ne sont pas subventionnés, notamment.  » Il y a des secteurs, comme les fruits et légumes où les prix sont libres. C’est la loi de l’offre et de la demande. Et puis il y a le comportement du consommateur. A l’approche du Ramadhan, il s’affole et il y a une ruée d’achats massifs qui cause l’augmentation des prix « , a t il clarifié. Et d’ajouter :  » Je ne vois pas où est l’inflation. Le sucre n’a pas dépassé les 90 DA et le bidon d’huile les 600 DA. Selon nos relevés, la tomate ne dépassait pas la semaine dernière 30 à 40 DA. Nos équipes sont sur le terrain et s’il y a des dépassements, elles réagiront sévèrement « . Le responsable du ministère reconnaîtra, en revanche, que l’Algérie reste tributaire de la situation sur les cours internationaux des produits alimentaires qui connaissent une hausse depuis le début de l’année. Pour tenter d’y remédier, le gouvernement a pris des mesures, notamment par la constitution de stocks de produits soutenus  » qui couvrent largement la demande « . Pour lutter contre la spéculation, le ministère du Commerce entend également renforcer les contrôles auprès des commerçants.  » 3000 fonctionnaires seront mobilisés pendant le Ramadhan. Cela reste insuffisant pour contrôler 1,4 million de commerçants. Mais nous avons recruté 1000 fonctionnaires en 2010, 2500 en 2011. D’ici 2014 nous aurons 7000 fonctionnaires et nous pourrons assurer une meilleure couverture « , a-t-il fait savoir. Le cadre du ministère ne manquera pas de passer en revue la situation délicate qui prévaut actuellement chez les boulangers en raison des fréquentes coupures d’électricité et les mesures qui seront prises. Et pour la bonne nouvelle, c’en est une ! Des crédits bonifiés pour l’acquisition de groupes électrogènes, l’alignement de l’impôt forfaitaire des boulangers, actuellement de 12 %, sur celui des revendeurs de pain, qui est de 6 %, le rééchelonnement des dettes et la suppression de la taxe sur l’environnement, s’inscrivent en perspective. Toutes les mesures sus-citées pourraient figurer dans la prochaine loi de finances, pour peu qu’elles soient validées par le gouvernement.

lamia B.