Apparemment, mourir à Alger semble être devenu une «mauvaise idée». Porter un cadavre et chercher un «trou» pour l’enterrer est un sérieux problème. A Alger, il existe quelque dix cimetières qui connaissent un véritable «encombrement».
Chaque année, près de 30 000 morts y sont dénombrés alors que les tombes mises à la disposition des familles, dont un proche est décédé, s’élèvent à 10 000.
Selon une source proche de la wilaya d’Alger, 30 000 Algérois décèdent chaque année, alors que le nombre des «places» aux cimetières s’élèvent à 10 000. Véritable casse-tête. Pénurie de places au détriment des morts. Malgré la réalisation de nouveaux cimetières et de nouvelles tombes dans l’Algérois, le problème, lui, s’impose toujours. Rares sont les places qui sont mises à la disposition des familles en deuil. Quelles sont les raisons de cette grande pénurie des tombes ? Pourquoi n’y a-t-il pas une
«politique» sage face à ce problème ? La solution sera-t-elle par la réalisation de nouveaux cimetières ? Y a-t-il suffisamment d’assiettes de terrains dans l’Algérois pour construire de nouvelles tombes ? Autant de questions, mais toujours pas de réponse. Le pire, dans cette histoire, c’est qu’aucune démarche n’a été entamée par les services concernés afin de régler cette situation, à commencer par la mise en place d’une législation informatique qui paraît la solution la plus payante concernant cette problématique. En effet, aucune législation informatique n’a été créée par les services concernés afin de faire face aux problèmes de places au niveau des cimetières. En d’autres termes, chaque famille qui se livre à des procédures pour enterrer son défunt et avoir une tombe devait, avant tout, se présenter devant un médecin légiste. Sur ce plan, il faut rappeler qu‘il y a deux sortes de médecins légistes, privé et public (ceux travaillant au niveau de chaque APC). Une fois chez le médecin légiste, chaque famille pourra, ainsi, avoir un acte de décès qui va lui permettre d’enterrer son défunt sans aucun problème. Jusqu’ici tout va bien. Mais, voilà qu’un problème de taille pointe au nez. Au fait, au niveau des cimetières, les familles en guise d’enterrer son proche mort, sont appelées à confronter à la non- disponibilité d’une place ou d’un «trou» pour enterrer son mort. Dans ce contexte, il est important de souligner si l’Algérie avait réalisé une législation informatique contenant les noms des morts de chaque famille, on n’arrivera jamais à avoir des peines pour trouver une place pour chaque personne décédée. Mais malheureusement on n’en est pas là; toutefois, le «bricolage» persiste au niveau du traitement des places pour les morts. Car, s’il y avait une législation informatique des noms de personnes décédées, chaque famille, pourra, dans ces conditions, enterrer son proche mort à la place d’un autre membre de la famille, décédé et enterré déjà, car tout est informatisé.
Par Sofiane Abi