1 600 sont recrutés par an,20 000 douaniers avant la fin de l’année

1 600 sont recrutés par an,20 000 douaniers avant la fin de l’année

Pour adapter et perfectionner les services des douanes dans notre pays, la tutelle s’y prend à deux niveaux, à savoir le recyclage de l’ensemble des douaniers et le recrutement massif.

Mille six cents (1 600) douaniers sont recrutés annuellement dans notre pays depuis quelques années, contre 600 seulement auparavant. Entre 2 500 à 4 000 douaniers sont, en outre, perfectionnés par an. «Nous allons être 20 000 douaniers avant la fin de l’année en cours et ce, dans la mesure où nous recrutons depuis quelques années 1 600 douaniers par an», a déclaré le directeur de la formation aux douanes algériennes, lors de son passage, hier, à la Chaîne III.

La mission de la douane est de contrôler, d’être efficace à la frontière et de libérer la marchandise le plus vite possible. Plusieurs opérateurs économiques algériens et étrangers accusent, cependant, la douane algérienne de lenteurs dans le dédouanement des marchandises au niveau des différents ports et aéroports du pays. Interrogé sur la question, Mourad Mostaghanemi a indiqué que 450 000 conteneurs sont traités chaque année au port d’Alger.

Ce nombre impressionnant, estime-t-il, fait que des lenteurs sont signalées. Mais il a assuré que plusieurs mesures ont été prises pour alléger la charge de ce port. «Les douaniers s’y mettent, mais il y a le problème de la gestion de risques qui nous oblige à effectuer des contrôles qui peuvent, dans certains cas, durer plus de temps que prévu», a-t-il dit. «Toutefois, nous essayons de cibler les marchandises à problèmes. De ce fait, nous parvenons tout de même à être en mesure de dédouaner les marchandises dans un temps plus ou moins acceptable», a-t-il ajouté. A une question sur le temps que prend une opération de dédouanement, il a expliqué que des efforts se font pour améliorer les prestations, mais a tenu à préciser que les services des douanes ne sont pas tout à fait satisfaits de cette performance. «Il y a beaucoup de choses à faire encore.»

S’agissant de la gestion des risques, il a expliqué que les services des douanes sont en train de revoir les fondements mêmes de son analyse. «Probablement, cela nous aidera à mieux aiguiller les contrôles et puis nous essayons de réfléchir sur tous les aspects qui nous permettent de mieux cibler et de mieux reconnaître les marchandises à problèmes», a déclaré le directeur de la formation aux douanes algériennes. Interrogé sur l’introduction sur le marché national de certains produits interdits, à l’instar des produits contrefaits et pyrotechniques, il a indiqué que cela veut dire tout simplement que les douanes algériennes doivent avoir plus de douaniers à la frontière, former et professionnaliser ce secteur et d’avoir un système qui permet que les choses deviennent beaucoup plus étanches à la frontière.

«Je tiens à souligner qu’il y a beaucoup moins de produits pyrotechniques qu’auparavant sur le marché national, mais tout de même lorsqu’on traite autant de marchandises au niveau du port, il est tout à fait normal qu’un ou deux conteneurs échappent à la vigilance de nos douaniers.»

Où sont passés les 6 conteneurs disparus du port d’Alger ?

Interrogé sur les 6 conteneurs «disparus» du port d’Alger, l’invité de la radio a indiqué que leur propriétaire finira par les retrouver. «Nos services de lutte contre la fraude vont finir par avoir une réponse au bout de quelques jours», a-t-il estimé. «Pour monter un coup pareil, il faut deux ou trois personnes au minimum exerçant dans des services différents qui se seraient mis d’accord pour faire sortir la marchandise. Un seul douanier ne pourrait jamais faire une chose pareille», a-t-il conclu.