1.200 vacataires risquent de ne pas percevoir le salaire du mois de janvier

1.200 vacataires risquent de ne pas percevoir le salaire du mois de janvier

Ebullition à l’Hôtel de Ville d’Oran

Plus de 1.200 travailleurs de la commune d’Oran- qui exercent sous contrat annuel- risquent de ne pas percevoir leur paie du mois de janvier. En fait, selon des sources dignes de foi, les «financiers» de la commune ne pourront dégager la paie de ces 1.200 travailleurs tant que leurs contrats n’ont pas été renouvelés.

Un responsable de l’APC, sous couvert d’anonymat, affirme «qu’à ce jour, aucun arrêté d’employé vacataire n’a été établi. Sans ce document, nul ne sera payé. Le Service du personnel enregistre un retard monstre». Notre source ajoute que «ce problème revient chaque début d’année.

Le Service du personnel de la commune se prend en retard pour l’établissement des arrêtés de renouvellement des contrats et ce sont les travailleurs concernés qui sont à chaque fois pénalisés». En fait, les vacataires de la commune ont eu vent de cette information. Ils ont tous l’estomac noué sachant qu’ils sont tous responsables de familles.

«On a appris que nous n’allons pas être payés pour le mois de janvier, le Service des finances refuse de payer si les arrêtés ne sont pas établis. Je me demande comment je vais faire sans mon salaire. Les gestionnaires de la commune ne changeront jamais. Chaque fois, ils nous font vivre le même scénario et la même peur » dira Nadia, une employée de guichet dans un secteur urbain de la commune d’Oran.

Un autre vacataire, un chauffeur de la commune dira : «je suis père de famille, je fais des acrobaties pour subvenir aux besoins de ma famille avec ce maigre salaire. Mais au moins lorsqu’il arrive à temps, je peux m’en sortir du mieux que je peux. Rien ne se cache aux travailleurs de la commune d’Oran, nous avons tous appris que nous n’allons pas être payés pour le mois de janvier ». A bout de nerf, d’autres vacataires de la commune diront « nous allons protester.

Cette fois-ci, nous allons observer un sit-in devant la l’Hôtel de Ville au cas où nos salaires ne sont pas établis à temps. Ce problème est récurent. Il revient chaque début d’année. N’est-ce pas là une preuve d’incompétence des gestionnaires de ce dossier ? Ou est-ce tout simplement un dénigrement envers des travailleurs, en sus, mal payés».

Il faut savoir que les vacataires de la commune encaissent 9.150 D.A par mois. Ce salaire est l’un des plus bas, il est suivi par celui des travailleurs dans le cadre du filet social et ceux de l’emploi de jeunes. Ils touchent respectivement pas plus de 3.000 DA par mois.

La situation de ces derniers est encore pire que celle des vacataires. Cependant, en ce qui concerne ces travailleurs ou les vacataires, ils sont la colonne vertébrale de la commune. Ils exercent dans tous les services et en sont, selon certains d’entre eux, «les nègres de service».

Hafida Benarmas