En marge d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tizi-Ouzou , M. Djamel Ould Abbes, ministre de la Santé , s’est prononcé sur « l’affectation » à partir de la semaine prochaine, de 1126 nouveaux médecins spécialistes « dans des structures de santé publique implantées dans les zones enclavées du pays « . « Nous avons veillé à réunir toutes les conditions requises pour permettre à ces spécialistes d’accomplir efficacement et dignement leur mission », a-t-il assuré.
Le ministre a également explicité ces conditions de travail, il a mis en exergue l’octroi, à ces praticiens, d’une prime spécifique de zone, d’un logement de fonction ainsi que la dotation de la structure d’accueil d’un plateau technique équipé de commodités exigées par la spécialité exercée.
Quant à la grève des médecins résidents, M. Ould Abbes a déclaré « reconnaître, en tant que médecin, la légitimité de certaines revendications de ces praticiens », tout en réitérant la disponibilité de son département au dialogue, mais, a-t-il souligné, « sans aucun préalable », allusion faite à « l’exigence » émise par les concernés à l’endroit de « la suppression du service civil ».
A ce sujet, le ministre a fait savoir qu’une « commission de sages, composée de professeurs, médecins, députés et élus locaux, sera installée la semaine prochaine, et aura à réfléchir sur les conditions à mettre en place pour l’adaptation du service civil aux spécificités de ces zones d’accueil ».
Il a précisé, à cet égard, qu’il s’agit d’une « démarche du ministère visant l’introduction de mesures incitatives devant profiter à l’ensemble des praticiens et auxiliaires de la santé, appelés à exercer dans le cadre du service civil, en zones enclavées ». « Le service civil a été institué par la loi et ne peut être abrogé que par la loi », a fait valoir le ministre, avant d’inviter les médecins résidents à « reprendre le travail », d’autant plus, a-t-il dit « qu’un processus de prise en charge de leurs préoccupations est engagé, à travers notamment l’installation d’une commission des statuts, pierre angulaire de la réforme hospitalière ».
Concernant la question de valorisation des rémunérations des médecins généralistes des structures publiques de santé, le ministre a annoncé que « la nouvelle grille des salaires sera appliquée à partir de juillet prochain, avec effet rétroactif depuis janvier 2008″. Il a précisé que ces augmentations salariales varieront, selon la catégorie, dans une fourchette allant de 60.000 à 110.000 DA, en plus des primes de garde et de contagion, sachant qu’actuellement un médecin généraliste débutant ne perçoit que 32.000 DA, soit des augmentations allant de 70 à 110%.
Lors de sa visite dans la wilaya, le ministre a inspecté le service de pédiatrie du CHU de Tizi- Ouzou, avant de se rendre à la polyclinique de la nouvelle –ville, destinée à dispenser des soins de proximité et à désengorger le CHU, pour le restituer à « sa vocation de pôle de référence ».