Près de 1.000 pièces archéologiques ont été récupérées à travers le territoire algérien entre 1996 et 2015, a affirmé lundi à Alger le chef de la brigade de lutte contre les atteintes au patrimoine culturel à la Direction générale de la Sureté nationale (DGSN), le commissaire principal Moulay Achour.
Intervenant lors d’une conférence organisée à l’occasion de la journée mondiale des sites et monuments archéologiques, animée conjointement avec le directeur de l’Institut d’archéologie de l’Université d’Alger 02, Abdelkarim Azzoug, M. Achour a indiqué que les brigades spécialisées de la sûreté nationale avaient réussi à récupérer 9.817 pièces faisant partie du patrimoine culturel dont 931 anciennes pièces archéologiques de différents types et 8.886 pièces de monnaie de différentes époques notamment romaine.
Ces équipes ont réussi, en 2015, à récupérer 299 pièces dans le cadre de 25 affaires à l’issue desquelles 53 individus ont été arrêtés dont un étranger, soulignant qu »en 2011, le plus grand nombre de pièces archéologiques a été récupéré avec 2.668 pièces dont la majorité a été spoliée des régions est de l’Algérie.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a élaboré une stratégie pour la protection du patrimoine englobant notamment la création de brigades spécialisées en 1996. En 2008, « 15 filières ont été créées dont la majorité établie au niveau des frontières est du pays », avant d’étendre cette opération à toutes les wilayas en 2012, a-t-il précisé.
Le directeur de l’Institut d’archéologie de l’Université d’Alger 02 a relevé « un manque » dans les pièces archéologiques en Algérie, soulignant que l’institut gère actuellement « 17 fouilles archéologiques » au niveau national qui concernent toutes les périodes historiques de l’Algérie, dont la préhistoire et la période coloniale.
Abdelkarim Azzoug a appelé à « la réhabilitation des sites archéologiques et la garantie de guides qualifiés », en vue d’encourager le tourisme.