Mohamed Aissa explique pourquoi l’Algérie refuse le visa au propagandiste salafiste Cheikh Mohamed El Arifi

Mohamed Aissa explique pourquoi l’Algérie refuse le visa au propagandiste salafiste Cheikh Mohamed El Arifi

Le ministre des affaires religieuses a confirmé dimanche que l’imam salafiste radical Cheikh Mohamed El Arifi ne sera pas parmi les invités d’un prochain colloque qui se tiendra à Constantine. Mohamed Aissa s’en explique. « cette demande ainsi que l’octroi du visa ont été refusés, parce que nous savons qu’il est un acteur dans la subversion du système appelé printemps arabe et qu’il est aussi un promoteur de propagande au profit du groupe radical de Jabhat Al-Nosra (front Al-Nosra) relevant d’El Qaida en Syrie ».

Evoquant par ailleurs l’influence des courants radicalisés en Algérie, le ministre des affaires religieuses assure que son département « est aisément outillé pour protéger intellectuellement le pays ». « Notre ministère est habilité à dire que tel individu mérite d’être invité ou pas. Nous sommes en mesure de dire que nous pouvons sécuriser intellectuellement notre pays », a déclaré le ministre, à propos des hommes de religion invités en Algérie, lors du forum médiatique du groupe de presse « Ouest Tribune » qu’il a animé.

Soucieux de l’immunité de l’Algérie, le ministre des affaires religieuses assure que « l’Algérie ne sera jamais un terrain de combat des rites étrangers. Elle est une terre de l’Islam et une école de modération et de juste milieu. Le ministre des affaires religieuses mettra en évidence l’expérience algérienne en matière de tarissement du terrorisme, grâce notamment à la politique de réconciliation nationale.

Depuis près de deux semaines, de nombreux pays ont exprimé, au ministère algérien des Affaires religieuses et Wakfs, leurs vœux de bénéficier de cette expérience pilote dans le monde, dit-il. « L’Algérie, qui a réussi, grâce à sa politique, à instaurer la paix, la sécurité et la réconciliation nationale et à acquérir une expérience leader en matière de lutte contre l’extrémisme, est en mesure de faire partager cette expérience et à l’exporter pour contribuer au retour de la paix et de la sécurité dans le monde », a souligné le ministre.

Il a expliqué que le partage de cette expérience avec plusieurs pays s’effectuera en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et un suivi du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. « Nous avons reçu des demandes dans ce domaine par des pays de l’Union européenne dont la France, des deux continents américains, de pays asiatiques à l’instar de la Chine qui ont exprimé leur désir de bénéficier de la méthode adoptée par l’Algérie à assécher les sources de l’extrémisme », a déclaré M. Mohamed Aissa.

Le ministre a ajouté que la France a formulé, à travers une manifestation d’intérêt, une demande réelle au ministère algérien des Affaires religieuses et Wakfs portant sur la formation d’imams en mesure d’oeuvrer à l’éradication de l’extrémisme au sein de la société française. La demande suggère l’organisation de caravanes scientifiques, culturelles et universitaires algériennes en France avec comme objectifs d’éclairer les jeunes et d’échanger les idées et programmes, à l’effet de prôner une religion modérée dans ce pays où la Mosquée de Paris sera un centre de rayonnement sur L’Europe, a-t-il indiqué.

« Nous enregistrons plusieurs demandes pour former des imams par des pays africains, outre celle de l’instance de la Fatwa russe pour assurer à des étudiants de ce pays une formation d’imams en Algérie », a déclaré le ministre qui a souligné que les Etats-Unis d’Amérique ont proposé à l’Algérie de former un nombre d’étudiants américains dans ce domaine.

Djihad Al-Niqah

Pour rappel, ce Cheikh Mohamed El Arifi, très controversé du reste, avait émis fin 2012 une fatwa appelant au départ des jeunes en Syrie et une autre intitulée  « Ouverture de la porte du djihad par le mariage en Syrie. »

Ce décret religieux tend à rendre légal d’un point de vue religieux, les rapports sexuels avec des filles syriennes ou étrangères, pour les mercenaires islamistes présents sur le sol syrien, non mariés ou loin de leurs épouses, qui pourront grâce à cette fatwa contracter mariage, pour une durée ne dépassant pas quelques heures, avec celles qui ne sont pas mariées ou celles qui ont été répudiées ou divorcées.

Il a également publié une fatwa interdisant aux filles de se retrouver seules avec leur père … C’est dire que ce sinistre personnage ne doit en aucun cas fouler le sol national.