Fukushima : un robot a exploré le réacteur n° 3

Fukushima : un robot a exploré le réacteur n° 3

Un petit robot long de 30 cm a nagé dans les eaux radioactives du réacteur n° 3 de Fukushima. Il aurait obtenu les premières images d’éléments composés de métal et de combustibles nucléaires ayant fondu lors de la catastrophe. Une étape importante dans le processus de décontamination de la centrale.

Tepco (Tokyo Electric Power Company), l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé samedi qu’au cours d’une investigation ayant duré trois jours, un robot avait obtenu les premières images de combustibles nucléaires ayant fondu dans le réacteur n° 3 depuis la catastrophe du 11 mars 2011 provoquée par un puissant tsunami.

Du moins, la probabilité est élevée que ces dépôts observés soient du combustible fondu mélangé à du métal, a déclaré le porte-parole de la compagnie. « D’après les photos prises, il est évident que certains objets fondus sont sortis du réacteur. Cela signifie que quelque chose à haute température a fondu certains objets structurels et est sorti. Il est donc naturel de penser que les barres de combustible fondues sont mélangées avec eux. »

Des extraits de l’exploration de la zone de confinement primaire du réacteur n° 3 par le robot télécommandé, le 21 juillet 2017. © The Japan Times, Courtesy of Irid, YouTube

Il faudra plus de 40 ans pour décontaminer la centrale de Fukushima

Identifier et localiser ces éléments est une étape très importante dans le processus de décontamination du site, de même que leur analyse permettra peut-être de mieux comprendre la chaîne des évènements durant l’accident. Selon des estimations publiées en décembre 2016 par le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie japonais, le démantèlement de la centrale de Fukushima prendrait plus de 40 ans et coûterait au total 72 milliards de dollars. Et, si on inclut les compensations et la décontamination au démantèlement, l’addition s’élèverait à 192,5 milliards de dollars.

 Surnommé « Little Sunfish », le petit robot télécommandé long de 30 cm est équipé de deux caméras. Il n’est pas le premier à s’aventurer dans les eaux radioactives d’un réacteur de la centrale mais les précédentes tentatives ont avorté, soit parce que les éléments restaient difficiles à identifier, soit parce qu’ils étaient inaccessibles.