Essais nucléaires français en Algérie: Les effets dévastateurs persisteront pendant plusieurs décennies

Essais nucléaires français en Algérie: Les effets dévastateurs persisteront pendant plusieurs décennies

L’Algérie continuera à pâtir des effets dévastateurs des essais nucléaires français pendant plusieurs décennies encore. Selon le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, l’utilisation par la France de matières chimiques telles que le plutonium dans ses essais nucléaires a provoqué plusieurs pathologies, notamment des cancers de la peau, chez les populations des régions touchées par ces explosions nucléaires « barbares ». Des essais que M. Khiati n’hésitera pas à qualifier de « crimes contre l’humanité ».

Les effets dévastateurs des essais nucléaires précisera l’ingénieur nucléaire Amar Mansouri lors d’une conférence organisée par le Musée national du moudjahid à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale contre les essais nucléaires (29 août), ont également des effets sur la nature et l’environnement.

L’expert a rappelé les principaux traités internationaux contre les essais nucléaires et les conférences et colloques organisés à l’échelle internationale dans le cadre des efforts de sensibilisation de l’opinion publique en vue d’en finir à jamais avec les essais nucléaires.

Le 13 février 1960, la France coloniale a procédé à un essai nucléaire de grande ampleur dans la région de Reggane au centre du Sahara algérien, à 600 kilomètres au sud de Bechar. De 1961 à 1966, on compte 13 essais nucléaires français souterrains furent effectués à In Ecker. Auparavant, les premiers essais nucléaires français étaient effectués à Reggane. Mais en 1961, la France abandonne les essais aériens à Reggane à la faveur d’essais souterrains à In Ecker, pour limiter la dissémination des déchets radioactifs dans l’atmosphère.

42.000 Algériens ont trouvé la mort et des milliers d’autres ont été irradiés dans 17 essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1966.

Les effets de ces essais continuent à impacter les populations qui habitent à Reggane et ses environs sans que la France ne se décide à reconnaître sa responsabilité et à indemniser les personnes contaminés. Seuls des vétérans de polynésie française ont été indemnisé.

Le parti indépendantiste polynésien a d’ailleurs indiqué il y a une semaine son intention de déposer plainte devant les instances internationales pour crimes contre l’humanité.