Variole du singe: le risque d’une pandémie est-il écarté ? L’OMS répond

Variole du singe: le risque d’une pandémie est-il écarté ? L’OMS répond

La variole du singe, ou Monkeypox, est une maladie infectieuse transmise à l’Homme par les animaux. Les premiers cas détectés remontent en 1970, cependant, depuis près d’un mois, le virus est réapparu et le monde a recensé plusieurs cas d’infection.

Après plus de deux ans de pandémie, vécus au rythme de la propagation du virus de la Covid-19, voilà que le Monkeypox refait surface. En effet, depuis début mai, la variole du singe a annoncé son retour, notamment en Europe.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne redoute pas le déclenchement d’une pandémie mondiale suite à la propagation de ce virus en dehors du continent africain. Toutefois, elle préconise la vigilance.

« Pour le moment, nous ne sommes pas préoccupés par une pandémie mondiale. Il est encore possible d’arrêter cette épidémie avant qu’elle ne s’étende », a indiqué la principale experte de la variole du singe à l’OMS, Rosamund Lewis.

Selon le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge, « l’avancée du virus de la variole du singe en Europe est due à la levée des restrictions sanitaires liées à la pandémie du Coronavirus ». L’expert de l’OMS a estimé qu’ « il n’était pas certain que la propagation de ce virus puisse être contenue ».

Comment réduire le nombre de cas infectés par le Monkeypox ?

Hans Kluge a aussi expliqué qu’ « une réponse efficace contre la propagation de la variole du singe ne nécessitait pas les mêmes mesures colossales que la Covid-19 ». Et cela revient au fait que le Monkeypox se propage différemment.

Les experts de l’OMS estiment encore possible d’arrêter le virus de la variole du singe avant qu’il ne s’étende. « Les risques pour la santé publique pourraient s’élever si ce virus touche les plus vulnérables, comme les jeunes enfants », explique encore l’OMS.

L’OMS préconise la vigilance à travers la surveillance des symptômes de l’infection, à l’instar de la fièvre, l’éruption cutanée et les douleurs musculaires.  Mais aussi l’utilisation des tests pour les personnes suspectes ou présentant ces symptômes.

Variole du singe : où en est l’Algérie ?

« Jusqu’à présent, l’Algérie n’a enregistré aucun cas d’infection à la variole du singe », a affirmé le directeur de l’Institut Pasteur en Algérie (IPA), Faouzi Derrar, hier lors de son intervention au forum « Yawmiyate Echaab ».

Faouzi Derrar a confirmé « la disponibilité de l’IPA à affronter toute urgence ». Le même responsable a noté « l’acquisition d’équipements pour diagnostiquer les infections de la variole du singe ».

Le Ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a aussi fait part de « la disponibilité du personnel médical pour affronter ce virus ». Assurant l’utilisation de la vaccination si jamais le Monkeypox se propage largement en Algérie.