Rush vers les plages: Skikda submergée par les touristes

Rush vers les plages: Skikda submergée par les touristes

Amira semblait découvrir une merveille: «J’attendais cet instant depuis un moment déjà, place aux vacances!».

C’est l’heure de faire ses bagages et choisir une destination pour passer quelques jours de vacances. Pour les plus chanceux, c’est à l’étranger. Pour les Algériens, direction Tunisie, Turquie ou pour ceux qui ont plus de moyens ça sera l’Europe.

Néanmoins, beaucoup n’ont pas les moyens de se permettre le luxe de vacances ailleurs qu’en Algérie. Ils ont opté pour des aventures de camping ou des séjours au bord de la mer. Depuis deux jours, c’est le rush vers les plages, pour une semaine ou 15 jours. Les plages de Skikda étaient submergées en ce troisième jour de l’Aïd, beaucoup viennent des wilayas limitrophes. La sécurité est déjà installée.

Les forces de la Gendarmerie nationale patrouillent et veillent à la tranquillité des vacanciers. Les barrages sont nombreux le long des routes menant vers les plages. Les contrôles sont effectués dans une ambiance amicale. Rien ne semble échapper à ce corps d’élite très présent et même accueillant. On voit des centaines de véhicules stationnés sur une longue portée. Des familles, des jeunes ou même des jeunes filles se déplacent en masse pour fuir cette chaleur qui a particulièrement marqué la météo allant parfois jusqu’à 44°.

L’accès aux plages est gratuit, cependant, les opportunistes sont presque agressifs pour vous louer un espace avec un parasol. Si certains acceptent, d’autres par contre ayant pris leurs dispositions refusent. Ce sont aussi ces gardiens prétendus de parking qui se font remarquer. Entre cafés et gardiens on peut payer jusqu’à 1000 DA. Pourtant, les vacanciers pourraient sans problème se plaindre aux forces de la Gendarmerie nationale. Enfin, il faut dire que cette population est venue chercher un moment de paix et de sérénité. Exploiter la bonne humeur des plages, la joie des enfants, les rires et la fraîcheur qui manquent dans les villes. Mohamed, un jeune d’une vingtaine d’années accompagné par ses copains, est là depuis le deuxième jour de l’Aïd «On avait décidé de prendre quelques jours de vacances aux derniers jours de Ramadhan, on étouffe dans les villes. Là je suis bien heureux et l’on compte rester encore quelques jours. On a ce qu’il faut, on ne manque de rien et on est bien tranquille.

Je suis peut-être assez jeune pour parler de ça, mais d’après mes parents, s’offrir une aventure au bord de la mer était impossible il y a à peine quelques années, vous avez compris de quoi je parle?». Une réalité, en effet. Durant, une quinzaine d’années les Algériens n’y avaient pas droit à cause du terrorisme, mais aujourd’hui la situation a trouvé son chemin vers la sécurité. Amira est venue avec sa soeur et deux copines «quel plaisir de sentir cet air frais».

Amira semblait découvrir une merveille: «J’attendais ce moment depuis un moment déjà, place aux vacances.» Ainsi sous l’oeil vigilant de la Gendarmerie nationale, des familles en nombre se sont passées le même mot. Faire face à la canicule en prenant la route vers les plages où règne l’air frais et la bonne ambiance. Fuyant donc l’atmosphère asphyxiante des villes et la chaleur torride, les vacanciers décident de passer l’Aïd au bord de la mer.