Raid « Envie d’Algérie : Alger-Tamanrasset »: Que l’aventure commence!

Raid « Envie d’Algérie : Alger-Tamanrasset »: Que l’aventure commence!

Après une tournée dans quelques quartiers de la capitale, qui a suscité la curiosité des badauds, le cortège a pris la route du sud en passant par les gorges de la Chiffa, Médéa, Ksar El Boukhari, Boughezoul, Aïn Ouassara avant d’arriver à Djelfa.

« Envie d’Algérie : Alger-Tamanrasset », est organisé par l’agence de voyages M’zab Tours. Quarante-cinq raideurs prennent part à ce périple de 2.600 km qui va durer jusqu’au 4 novembre prochain. Ils vont traverser les villes de Djelfa, Ghardaïa, El Manéa, In Salah, pour regagner, au bout de six jours, la ville de Tamanrasset. Durant ce parcours, plusieurs circuits touristiques sont au programme. 8h du matin. Tout le monde a pointé au parking de l’hôtel El Aurrassi pour prendre le départ d’Alger. Les organisateurs étaient là dès les premières heures pour apporter les dernières retouches avant le départ. Le camion sanitaire est équipé de toutes les commodités de secours.

A 10h30, une vingtaine de voitures sur lesquelles étaient accolées des affiches faisant la promotion du tourisme saharien ont quitté l’hôtel El Aurrassi en direction de l’extrême sud. Après une tournée dans quelques quartiers de la capitale, qui a suscité la curiosité des badauds, le cortège a pris la route du sud en passant par les gorges de la Chiffa, Médéa, Ksar El Boukhari, Boughezoul, Aïn Ouassara avant d’arriver à Djelfa. Pause-déjeuner à Aïn Ouassara où les compétiteurs ont eu droit à un service de qualité.

Enthousiasme, amour de la découverte et goût de l’aventure animaient les raideurs. « Je m’impatiente. J’ai hâte qu’on prenne le départ », lâche Lea Alves, 25 ans, venue de Saint-Etienne (France). Cette Algéro-Portugaise a déjà visité quelques régions d’Algérie. « Je ne me suis jamais rendue dans le sud du pays. C’est la première fois que je m’y rends et je suis ravie », enchaîne-t-elle. « Je suis prête pour cette traversée. Tout se passe bien et l’ambiance est parfaite », ajoute Mme Tadjet Lobna. Accompagnée de son mari, elle a fait le déplacement de Lyon pour participer au raid après avoir été tiré au sort lors d’une émission radiophonique diffusée sur Beur FM, destinée à faire la promotion de ce raid. « Je n’ai cru à la concrétisation de ce projet que quand les billets d’avion m’ont été remis. C’est pour moi un rêve qui se réalise », souligne Loubna. Mère de deux fillettes, cette dame originaire de Biskra revisite l’Algérie après plusieurs années d’absence. « Je ne suis pas revenu en Algérie depuis mon jeune âge. Le pays a changé. Il a beaucoup évolué », estime-t-elle. Le sud de l’Algérie n’a perdu ni de sa réputation ni de son charme. « Il reste l’un des plus beaux déserts du monde », indique Belhimeur Gazani, du Loiret (France). Technicien en épuration des eaux, ce raideur a déjà accompli trois circuits touristiques à Tamanrasset et Djanet. « La première fois, je suis venu par vol charter dans le cadre d’un circuit touristique dans le désert. C’était inoubliable. Cela m’avait tellement plu que je suis revenu deux fois de suite pour d’autres circuits. Deux semaines d’évasion dans la nature et le calme », s’enthousiasme-t-il.

Toufik Boughali, organisateur du raid, se dit « satisfait » du déroulement de la première journée. « Après les Algériens, qui sont les meilleurs touristes au monde, mon action s’oriente vers la diaspora algérienne. Il faut lui permettre de découvrir ce beau pays et toutes les opérations futures seront inscrites dans ce sens », affirme-t-il. Sur la route, Ahmed Hamdaoui, agent de voyage à Tam, s’est rappelé des premières vacances d’été offertes par le défunt Houari Boumediène aux habitants du sud. « Nous étions une centaine. Nous nous nous sommes déplacés par camions militaires. Il a fallu une quinzaine de jours pour rejoindre la capitale. Nous avons été dispatchés sur plusieurs camps de vacances au centre du pays. C’était la première fois que des enfants du Sud découvrent le Nord. Nous avons vu la mer, les tortues, et d’autres animaux qui nous étaient inconnus. Nous étions restés tout l’été. Quel souvenir. » Ce même récit a fait le tour de la toile il y a quelques jours.

Le coup d’envoi de la manifestation a été donné, mercredi dernier, à l’hôtel El Aurassi en présence de Naïma Hafaci, représentante de la ministre déléguée chargée de l’Artisanat. « C’est une excellente initiative et une belle opération à laquelle nous avons accordé notre soutien et notre encouragement », a-t-elle déclaré au lancement du raid. La responsable a apprécié et salué le « sérieux » et « l’engagement » des organisateurs qui n’ont épargné aucun effort pour la préparation de cette aventure et la promotion du tourisme saharien notamment auprès de la communauté algérienne établie à l’étranger.