Pour oublier la cherté des prix en ce mois de ramadhan: Ballade du côté de Tigzirt

Pour oublier la cherté des prix en ce mois de ramadhan: Ballade du côté de Tigzirt

P160613-13.jpgLa plage sert à se distraire et se reposer en regardant les enfants jouer déclare un visiteur.

Dans le but d’oublier pendant quelques instants la cherté des produits en ce mois sacré, les gens recourent à divers loisirs. De jour comme de nuit, la recherche de lieux de détente et d’évasion est de mise. Finalement, les espaces verts aménagés à travers plusieurs endroits de la ville de Tizi Ouzou sont très utiles. Dès les premières heures de la matinée, beaucoup de personnes affluent avec leurs enfants pour passer quelques moments. Le barrage de Taksebt comme les manèges et autres parcs de loisirs sont constamment pleins de monde. Cette année, contrairement aux précédentes, les plages ne sont pas désertes malgré le jeûne. Les plages de Tigzirt sont moyennement fréquentées durant la journée.

Aussi, pour sonder un peu le moral en ces journées caniculaires et ramadhanesques, des virées à ces lieux ont été effectuées. Les gens cherchaient à se distraire et oublier quelques moments l’ambiance bruyante des marchés. «Au juste, je suis sorti pour faire le marché. Comme j’en ai eu marre des cris des marchands, j’ai eu l’idée de descendre vers la plage avec mes enfants. Ici au moins, c’est beau et c’est gratuit», affirme un homme à la cinquantaine accosté à la grande plage de Tigzirt. La plage était pleine de parasols occupés par des familles venues passer la journée. «Venir à la plage regarder la mer et le temps passer, ce n’est pas uniquement les jours où l’on peut manger. On ne vient pas à la plage pour manger ou boire. La plage sert à se distraire et se reposer en regardant les enfants jouer», explique un autre.

En effet, ces deux dernières années, la fermeture des commerces tout au long du mois sacré ne dérange pas les gens qui viennent à la plage. Certains trouvent même que c’est mieux ainsi. «C’est l’unique période où la plage est gratuite. S’allonger sous un parasol ne coûte rien. Lorsque l’adhan approche, je ramasse mes affaires et je rentre à la maison.» Le jeune qui nous abordait ainsi avait à côté de lui des livres, des revues et des journaux. Aux environs de 17h, l’animation devient plus dense au niveau des plages. Les commerçants arrivent. Les grands nettoyages commencent en prévision de la soirée. «Je fais le nettoyage maintenant pour qu’après l’adhan, les gens se trouvent à l’aise», explique un commerçant.

Quelques instants seulement après l’adhan, la plage commençait à se remplir. Contrairement à la journée, les gens font plus de bruit. Les commerçants mettaient de la musique. Les lampadaires donnent des airs de ville d’Ulysse à la façade maritime de Tigzirt. Du côté du port, l’animation est plus grande. Les aires de jeux se remplissent. Les familles commencent à s’installer. L’effet tache d’huile se propage à toutes les plages. Les familles arrivent même à Tassalast.

Les choses ne se présentent pas différemment à Tizi Ouzou et dans les autres centres urbains. Les lieux de loisirs sont pleins toute la journée. Les gens sortent en famille pour passer le temps avant l’adhan. «Je viens tous les jours avec ma femme et mes petits-enfants ici. Il y a les bancs et les arbres qui procurent de l’ombre. C’est un vrai bonheur de jeûner en regardant ses petits-enfants jouer et grandir», explique un vieux retraité venu en compagnie de sa femme au manège de la ville de Draâ Ben Khedda. Ils accompagnaient leurs petits neveux qui s’extasiaient devant les jeux proposés. «En fait, je préfère passer le temps libre ici que d’aller faire le tour du marché. Cela m’angoisse. Ça me déprime», affirme un autre qui est assis à une autre table.

Par ailleurs, il est à noter que le riche programme artistique et culturel concocté par la direction de la culture ne prévoit pas les besoins en loisirs des gens pendant les journées de Ramadhan. C’est pourquoi les lieux comme les plages et les places publiques sont les destinations favorites des populations.